Au Maroc, obtenir un permis de conduire est désormais un défi

Au Maroc, obtenir un permis de conduire est désormais un défi
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Obtenir un permis de conduire est désormais une tâche ardue. Les premiers candidats à cet examen revisité ont eu une mauvaise surprise. Après la configuration de la réforme de la Nouvelle Agence de Régulation de la Sécurité Automobile (NARSA) qui vise à améliorer la qualité des conducteurs au Maroc, tous les candidats n’ont pas pu passer l’examen du Code de la route, créant ainsi une congestion sans précédent dans le secteur. Les candidats, professionnels et enseignants rejettent cette réforme la jugeant « inappropriée et complexe ».

NARSA a annoncé le 4 mars des changements majeurs visant à améliorer la qualité de conduite au Maroc. Plus de questions, plus de rigueur et moins de tricherie, tels sont les changements annoncés par NARSA. Cependant, dès le premier jour de son application, ces nouvelles mesures se sont heurtées à une résistance inattendue de la part des candidats.

Malgré les intentions louables de la NARSA, le premier jour d’application de ces nouvelles règles a été marqué par une frustration généralisée parmi les candidats. Aucun d’entre eux n’a réussi à passer l’examen du Code de la route, ce qui soulève des questions sur la pertinence et l’équité de ces changements. Des voix se sont élevées pour critiquer la complexité des nouvelles questions, qui semblaient dépasser le niveau de préparation des candidats. D’autres ont déploré un manque de clarté dans les consignes et une absence de matériel de préparation adéquat pour se familiariser avec ce nouveau format d’examen.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette réforme, Hespress FR s’est rapproché de l’auto-école Haj Hafid de Fès, où le propriétaire et moniteur Hafid nous a expliqué que l’affaire remontait à 2014. “Tous les professionnels du secteur se souviennent certainement de l’affaire survenue en 2014, où une infiltration de questions d’examen pour l’obtention du permis de conduire avait ébranlé la confiance du public et des autorités. Suite à cet incident, une enquête a été ouverte par le ministère de tutelle, et c’est dans ce cadre que la NARSA a été créée. Son objectif premier était de mieux contrôler et sécuriser le secteur», nous explique-t-il.

À ce moment-là, “nous avions commencé à travailler sur une banque de questions, qui contenait 600 questions. Récemment, la NARSA a envisagé d’augmenter ce nombre à 1 000, suscitant des réactions mitigées de la part des syndicats et des responsables. Ils craignent à juste titre que cette augmentation perturbe encore davantage les candidats», ajoute le propriétaire d’une des plus anciennes auto-écoles de Fès.

Par ailleurs, la NARSA souhaite informatiser de plus en plus l’examen du code de la route. En nous faisant part de ses inquiétudes, notre interlocuteur souligne que «Bien que nous ayons déjà adopté un système informatique dans nos auto-écoles, NARSA a créé une plateforme supplémentaire pour suivre et évaluer les candidats. Cette plateforme impose notamment 20 heures d’apprentissage, scrute l’engagement et l’assiduité du candidat, et requiert l’accord de la NARSA pour passer l’examen.« .

Face à ces changements, les professionnels du secteur ont exprimé leur mécontentement à travers des sit-in et des manifestations. “Malheureusement, nos demandes sont restées longtemps sans réponse. Après de multiples appels à revoir ces réformes, la NARSA a finalement décidé de rendre facultatif l’accès à cette plateforme.», déplore-t-il.

Initialement prévue le 18 février, Journée nationale de la sécurité routière, la mise en place de cette réforme a été reportée au 18 mars. Malgré ces ajustements, la mise en œuvre de cette dernière a créé une véritable crise dans le secteur. “Les promesses de la NARSA n’ont pas été tenues et les auto-écoles n’ont reçu aucun outil pédagogique pour accompagner ce changement.», fulmine notre intervenante.

Nous informer de ces changements »maudit», Hafid déclare que «La NARSA a imposé des restrictions sur l’utilisation des véhicules dans les auto-écoles, limitant leur mandat à 10 ans et fixant un quota de 12 candidats par véhicule. De plus, même ceux qui ont la plus longue expérience dans le secteur sont tenus de repasser l’examen pour obtenir la carte d’instructeur, l’examen final exigeant une note de 25/30. En cas d’échec, la carte moniteur sera révoquée« .

Dans le détail, il nous révèle que «toutes ces modifications, imposées sans concertation ni concertation, remettent en cause nos droits et notre professionnalisme. Même les spécifications ont été modifiées, ajoutant à la confusion et à l’incertitude qui règnent actuellement dans notre secteur.« .

En conclusion, notre intervenant affirme que ces changements ne font que bafouer un secteur qui souffre déjà de plusieurs déficiences, «les professionnels sont déterminés à continuer à offrir aux candidats une formation de qualité, malgré les obstacles et les changements constants imposés par NARSA“, Il promet.

 
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