Le préfet, très à l’aise, commence sa visite par les ateliers de l’ESAT, structure médico-sociale située à Montesoro. Elle accompagne, à travers une activité professionnelle, des adultes – dès l’âge de 18 ans – présentant un handicap mental et psychologique. L’intérêt de l’établissement est de proposer treize ateliers, véritables micro-entreprises : un ébéniste, une blanchisserie, un restaurant ou encore une pâtisserie. ” L’objectif est leur épanouissement et leur inclusion dans le milieu ordinaire, s’ils le souhaitent. » explique Marie-Antoinette Senesi, directrice adjointe de l’ESAT. Les taux de réinsertion en milieu « ordinaire » sont encore assez faibles, entre 2 et 3 %. L’établissement accueille chaque jour 140 adultes. Après être allé rencontrer la plupart d’entre eux, le préfet insiste : « Il est important que notre société soit unie et inclusive. Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous différencie. » Michel Prosic a pu voir, dans ces ateliers, l’envie de découvrir, de partager, de discuter et d’être ensemble. Il met en avant le travail des salariés et bénévoles de ces structures : « Ils s’impliquent pour que chacun trouve sa place dans la vie quotidienne. » Pour le représentant de l’Etat, ce sont avant tout des hommes et des femmes au service des autres. Il cite ceux qui travaillent dans les espaces verts, préparant les repas ou la lessive : « Leur activité a une réelle valeur ajoutée. Les services sont offerts aux entreprises, aux collectivités et aux particuliers de la région. »
Aller plus loin
” La préfecture emploie déjà, notamment pour l’entretien des espaces verts, une association solidaire, mais je pense qu’on peut aller encore plus loin. » Michel Prosic s’engage auprès de l’équipe de l’ESAT qui l’accueille. Il confirme qu’il examinera ce qu’il peut faire dans ce sens à l’issue de cette visite. ” La fierté de notre territoire, c’est cette capacité à vivre ensemble simplement. » Il rappelle également à quel point ces structures professionnelles d’accueil sont essentielles car elles permettent d’accompagner les personnes en difficulté, mais aussi de soulager ceux qui les accompagnent : « Il est parfois difficile de prendre soin au quotidien de nos proches qui souffrent d’un handicap ou de maladies spécifiques. Ces structures peuvent leur permettre de respirer pendant quelques heures. » A ses yeux, la question du handicap et de l’intégration des citoyens les plus vulnérables ne peut pas » et ne doit pas » être complice : « Elle doit être au cœur de nos projets sociaux. »
