Exportations de bétail : l’axe France-Algérie paralysé par le MHE

Exportations de bétail : l’axe France-Algérie paralysé par le MHE
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Le port de Sète, premier port d’exportation de bétail d’Europe jusqu’à l’année dernière, est désormais en difficulté. L’Algérie, son principal client, n’autorise plus l’importation de bovins français depuis l’apparition en septembre dernier dans les élevages du sud-ouest de la maladie hémorragique épizootique (EMD).

Dès l’apparition du MHE en France en septembre dernier, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye ont fermé leurs portes aux bovins français. Depuis, tous ont rouvert, sauf l’Algérie. Mais c’est le marché qui anime le port de Sète : depuis cinq ans en moyenne, 80 à 90 % du bétail français exporté par voie maritime partent vers l’Algérie, soit 70 à 80 000 bêtes selon les années.

Depuis fin septembre, plus aucun bétail n’a pris le bateau vers les ports algériens. Le quatrième trimestre de l’année est traditionnellement l’un des plus importants, le manque à gagner sur cette période est de l’ordre de 400 000 euros de marges commerciales, selon la société d’exploitation du parc à bestiaux du port de Sète. (Séparé). A cette somme, il faut ajouter la perte du premier trimestre 2024, qui était attendue autour de 250 000 euros, selon la Sepab.

Sète, un port qui tourne au ralenti

L’arrêt des exportations de bétail met désormais la structure en difficulté financière. ” En perdant le marché algérien, la Sepab a perdu la possibilité de s’équilibrer », assure Laurent Tremoulet, directeur du port à bétail de Sète. Et personne ne sait quand la situation reviendra à la normale. Pour l’instant, les démarches françaises auprès des autorités algériennes n’ont pas abouti.

Le gel du marché algérien n’a pas seulement affecté les finances de la Sepab, qui a perdu son statut de premier port européen d’exportation de bétail au profit de Cartagena, en Espagne. Il a également conduit à un « abandon inhabituel » les cotations des jeunes bovins exportés pour leur viande. Le kilo a baissé de 10 à 20 centimes au dernier trimestre 2023. Les prix se sont toutefois redressés depuis janvier, car l’offre continue de baisser, explique Boris Dufflot, économiste en chef de l’Institut français de l’élevage (Idèle). Chaque année en effet, les naissances d’animaux destinés à l’engraissement diminuent d’environ 4 % en France, selon Idele.

Tunisie, Maroc, Libye : marchés secondaires

Après les pertes de 2023, 2024 pourrait encore souffrir du blocage actuel. La réouverture des marchés tunisien et marocain à la fin de l’année dernière, et du marché libyen en février, ne suffira pas à compenser les pertes : le nombre d’animaux vivants partant vers ces trois pays, depuis la France, est bien plus important. limité.

#France

 
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