Une nouvelle flambée de violences a eu lieu dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 mars, dans le quartier Bras-Fusil, à Saint-Benoît. Une quarantaine de voitures ont été vandalisées. Les habitants sont exaspérés. Ces faits seraient liés à une rivalité avec un gang rival de Saint-André.
Vitres éclatées, pare-brise cassés, portes fracassées… Les images font le tour des réseaux sociaux ce dimanche 23 mars. Une nouvelle flambée de violences a eu lieu dans le quartier Bras-Fusil.
Une quarantaine de voitures ont été vandalisées à Saint-Benoît dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 mars. Ces véhicules étaient garés rue des Pétunias. Les habitants sont exaspérés.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
A Saint-Benoît, les habitants de Bras-Fusil sont exaspérés. Suite à de nouvelles violences entre bandes rivales hier soir, une quarantaine de voitures ont été vandalisées
“Il y a même des égratignures de couteau, » se désole une maman du quartier, dont la voiture a été vandalisée. Je ne sais même pas quoi dire, c’est malheureux ce qui s’est passé ici à Bras Fusil et surtout ce n’est pas normal.Anrifaapi Touilipou est en colère.
C’est moi qui suis dans la pauvreté maintenant, les jeunes s’en moquent. Je n’ai pas d’argent pour réparer ma voiture, j’ai des enfants à nourrir. Qu’est-ce que je dois faire ? Je demande juste que la paix et que la justice fasse son travail.
Un résident dont la voiture a été vandalisée
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©Capture d’écran Facebook
Ces faits seraient liés à une rivalité avec un gang rival de Saint-André. Cette rivalité aurait été exacerbée après un concours de moringue qui s’est déroulé un peu plus tôt dans la soirée, à Cambuston.
« Une quarantaine de jeunes mécontents de Saint-André sont venus s’en prendre à d’autres jeunes de Bras Fusil, mais ne les trouvant pas, ils se sont déchaînés sur les voitures des habitants »explique Augustin Cazal, troisième adjoint à la mairie de Saint-Benoit, délégué à la politique de la ville. Plusieurs enquêtes sont en cours.
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
Voitures accidentées à Saint-Benoît : entretien avec Augustin Cazal, adjoint au maire
Depuis plusieurs mois, des flambées de violences ont régulièrement lieu la nuit à Saint-Benoît. « Depuis 2021, la ville a déjà mis en place des éducateurs de rue, des médiateurs aux horaires décalés, nous avons également élargi le champ d’intervention de la police municipale », énumère Augustin Cazal.
Le maire de Saint-Benoît s’est rendu sur place cet après-midi, avec à ses côtés le sous-préfet de Saint-Benoît, Michaël Mathaux. Patrice Selly condamne «ces agissements de voyous et ces comportements irresponsables», il réclame justice pour « sanctionner sévèrement les personnes impliquées ».
Depuis 2021 (…) J’aborde ces violences et ces problèmes d’intégration de la communauté mahoraise sans hypocrisie et sans tabou.
Dans un communiqué, Patrice Selly répète que, « Les maires seuls ne pourront pas répondre à un problème d’intégration qui touche désormais toutes les villes de La Réunion. » Il demande une réunion d’urgence avec le président de l’Association des maires de La Réunion.
Le maire de Saint-Benoît estime que « Le vivre-ensemble réunionnais est menacé » et fait appel à un gouvernement « trouver des solutions ». “L’ordre républicain doit régner dans tous nos quartiers”, conclut-il.
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
Voitures vandalisées à Saint-Benoît : entrevue avec le maire Patrice Selly
Le sous-préfet Michael Mathaux prévient que la présence militaire va s’accentuer à Bras-Fusil avec le déploiement mi-mai de la nouvelle brigade de gendarmerie, composée de six hommes.
« Nous avons déjà une forte réaction avec une présence quotidienne de la gendarmerie, des arrestations ont eu lieu ces dernières semaines et des meneurs ont également déjà été condamnés par la justice.rappelle le sous-préfet, Michael Mathaux. Il faut faire davantage de prévention auprès des associations, des bailleurs sociaux et de la communauté éducative.»
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
Voitures vandalisées à Saint-Benoît : entretien avec le sous-préfet Michael Mathaux
Réaction du député Ratenon
Ce dimanche midi, sur le plateau de Réunion La 1ère, le député de La Réunion, Jean-Hugues Ratenon assure également que “le même phénomène existe aussi au Nord et ces violences s’accentuent sur tout le territoire.”
De son côté, il demande au préfet un « table ronde pour trouver des solutions sans stigmatiser telle ou telle communauté de personnes ». Le député parle “d’un transfert de violence de Mayotte à la Réunion”. « Si nous ne faisons rien, les violences subies par les Mahorais, nous les subirons aussi à La Réunion »poursuit Jean-Hugues Ratenon qui dénonce “le silence des élus” sur ce sujet.
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
Voitures accidentées à Saint-Benoît : entretien avec Jean-Hugues Ratenon, député
