Dans le cadre de la lutte contre cette espèce envahissante, le Groupement Espèces Envahissantes de La Réunion a lancé une nouvelle campagne de préservation afin de sensibiliser aux différentes espèces envahissantes, dangereuses pour la biodiversité réunionnaise comme le tulipier du Gabon.
Le Tulipier du Gabon est une espèce d’arbre originaire d’Afrique, interdite à La Réunion en raison de son caractère envahissant. Frédérique et Lionel ont fait appel à l’association moyenne2m afin de se débarrasser du tulipier de leur jardin. Il faudra une matinée aux ouvriers pour abattre ce tulipier gabonais de 10 mètres de haut.
“Nous avons demandé leur intervention pour des raisons de biodiversité et de protection de la nature, nous ne savions pas que cela pouvait également causer des dommages aux maisons ou aux bâtiments.» explique Frédérique.
Une fois abattus, les déchets verts de l’arbre sont broyés et envoyés en pépinière pour être utilisés comme fumier ou paillis.
“On ne peut pas laisser les branches là car elles vont bourgeonner, il leur suffit d’être en contact avec la terre et l’humidité de nos forêts, ça ne sert à rien de les couper sans se débarrasser des branches, c’est très bien. repousser facilement, le but est de couper puis d’évacuer» exprime Jean-Claude Ferrère, gérant de l’entreprise de décoration de jardin.
Une fois les branches coupées, il ne faut pas non plus se débarrasser de la souche de l’arbre. Les espèces endémiques remplacent alors les espèces invasives, réelle menace pour les bâtiments mais surtout pour la biodiversité.
“On le transforme en morceaux, il se mélangera à la terre et fera un excellent substrat. Des plantes endémiques sont par exemple replantées à la place de la souche.» confie Kévin Gallerand, ouvrier dessoucheur.
Une campagne financée par l’État contre les espèces envahissantes permet aux particuliers de se débarrasser gratuitement des plantes envahissantes dans leur jardin. La prochaine étape pour l’association et la campagne de lutte contre les espèces envahissantes est la sensibilisation des communautés.
“Dans des pays comme Hawaï ou le Brésil, on ne voit que des tulipiers du Gabon sur des photos aériennes. Elle s’est implantée dans les forêts, aujourd’hui seule cette espèce subsiste, les autres espèces indigènes ont disparu. A la Réunion, il faut se mobiliser, je n’aimerais pas qu’on en arrive là» exprime le président de l’association moyenne2mSerge Georger.
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