Le Canada fixera pour la première fois un plafond pour les résidents temporaires

Le Canada fixera pour la première fois un plafond pour les résidents temporaires
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  • Par Nadine Yousif
  • BBC News, Toronto

il y a 9 heures

Image Source, Getty Images

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Le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller

Le Canada envisage de fixer des limites au nombre de résidents temporaires qu’il autorise pour la première fois de son histoire.

Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a déclaré jeudi que ce nombre serait réduit au cours des trois prochaines années, le premier plafond étant fixé en septembre.

Il s’appliquera aux étudiants internationaux, ainsi qu’aux travailleurs étrangers et aux demandeurs d’asile.

Le ministre a déjà parlé de réviser les objectifs d’immigration en raison de la crise de l’abordabilité et du logement.

Dans son annonce, M. Miller a déclaré que le Canada prévoyait de réduire le nombre de résidents temporaires à 5 % de la population, contre 6,2 % actuellement.

Il a ajouté que cette décision vise à assurer une croissance « durable » du nombre de résidents temporaires arrivant au Canada.

Ces dernières années, M. Miller a déclaré que le Canada avait connu une « forte augmentation » du nombre de résidents temporaires admis dans le pays.

En 2024, le ministre a déclaré qu’il y avait un total de 2,5 millions de résidents temporaires au Canada. Cela représente une hausse par rapport à près d’un million en 2021, selon les chiffres de l’agence nationale de collecte de données Statistique Canada.

Le pays dépend fortement des travailleurs étrangers temporaires pour combler les pénuries de main-d’œuvre, a noté M. Miller, mais a déclaré que « des changements sont nécessaires pour rendre le système plus efficace ».

Il a également l’obligation internationale de laisser entrer ceux qui fuient la guerre et les poursuites politiques.

« Pour être clair, il s’agit d’engagements mondiaux importants envers les Canadiens », a déclaré M. Miller. « En même temps, il devrait y avoir une conversation honnête sur ce que l’augmentation de la migration internationale signifie pour le Canada alors que nous planifions l’avenir. »

Dans le cadre de la nouvelle politique, les responsables ont déclaré que certaines entreprises canadiennes devront réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires dont elles dépendent d’ici le 1er mai et disposeront d’une fenêtre plus courte pour prouver que ces emplois ne peuvent pas être pourvus par un résident permanent ou un Citoyen canadien.

Deux exceptions à la règle seront les travailleurs des secteurs de la construction et de la santé, tous deux confrontés à des pénuries de main-d’œuvre au Canada. Ces travailleurs seront autorisés à entrer dans le pays aux niveaux actuels jusqu’au 31 août au moins.

Selon Statistique Canada, la majorité des résidents temporaires – environ 40 % – en 2021 possédaient un permis de travail. Les étudiants représentaient 22 % des résidents temporaires et les demandeurs d’asile, 18 %.

D’autres avaient une combinaison de permis – soit études et visa, soit sont membres de la famille de résidents temporaires.

L’annonce de jeudi a été critiquée par les défenseurs des travailleurs étrangers temporaires, qui ont déclaré au média canadien Global News que les migrants travaillent dans des conditions précaires et ont été « le bouc émissaire de la crise de l’abordabilité et du logement ».

Cela survient alors que le Canada a rétabli l’obligation de visa pour les ressortissants mexicains en raison d’un afflux de demandeurs d’asile en provenance du Mexique.

Plus tôt cette année, M. Miller a également fixé une limite au nombre d’étudiants internationaux admis au Canada pour les deux prochaines années, ce qui entraînerait une diminution prévue de 35 % des permis d’études approuvés.

Plus de 800 000 étudiants étrangers étaient au Canada en 2022, contre 214 000 dix ans plus tôt.

Cette décision a également été critiquée, notamment par certains établissements postsecondaires à travers le pays, qui ont déclaré craindre que cela dissuade les étudiants de venir au Canada et les pousse à étudier ailleurs.

Certaines universités ont déclaré qu’un plafond entraînerait une perte de revenus pour leurs établissements.

Les plafonds représentent un changement de politique important pour le Canada, qui s’est historiquement appuyé sur une immigration ouverte pour pourvoir les postes vacants et faire face à une main-d’œuvre vieillissante rapide.

Elles surviennent alors que le gouvernement Trudeau fait face à une pression croissante pour s’attaquer à un marché du logement de plus en plus inabordable.

Les prix des maisons au Canada s’élèvent désormais en moyenne à 700 000 $ CA (517 400 $; 408 750 £) et les loyers des Canadiens ont augmenté de 22 % au cours des deux dernières années.

 
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