De conférences en ateliers : Brain Week en Isère 2024

De conférences en ateliers : Mon exploration de la Brain Week

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La semaine dernière, je suis allée découvrir la Brain Week organisée par l’Université Grenoble Alpes (UGA). De conférences en ateliers, je me suis immergé dans un monde où le cerveau était roi, découvrant des perspectives nouvelles et éclairantes sur son fonctionnement complexe.

Le premier pas de mon voyage était la conférence intitulée “Le cerveau à l’extrême altitude : effet du manque d’oxygène”, porté par les chercheurs du Laboratoire HP2 – CHUGA/UGA/Inserm :

  • Samuel Verges, directeur de recherche Inserm
  • Julien Brugniaux, enseignant-chercheur
  • Sébastien Baillieul, médecin du sport

Cette présentation m’a emmené vers les sommets, explorant les défis auxquels notre cerveau est confronté lorsqu’il est confronté à des conditions extrêmes. J’ai pu écouter des scientifiques parler du cerveau face au manque d’oxygène, de sa structure, de la fatigue centrale, du sommeil en altitude et du conditionnement de cet organe. Le tout a été illustré par les adaptations développées par les populations en altitude ou par les sportifs français.
Allez, je vais vous donner quelques informations que mon cerveau a retenues :


  • « Vivre en altitude, c’est bon pour notre corps » -> FAUX. Plus de 140 millions de personnes vivent au-dessus de 2 500 m d’altitude et les chercheurs ont constaté une production excessive de globules rouges (transporteurs d’oxygène dans notre corps).

  • « En altitude, il y a mon oxygène » -> FAUX. Il y a autant d’oxygène qu’ailleurs, mais là-haut, la pression atmosphérique diminue et la concentration de l’air aussi. Le même volume d’air (Va) contient alors moins de molécules.

Au sommet du Mont Blanc (4 807 m), le Va est de 70 % de sa valeur au niveau de la mer tandis qu’au sommet du mont Everest (8 848 m), elle équivaut à 20 à 30 %. En hiver, vous pouvez supprimer encore 10 % de Va !


  • « L’oxygène est une ressource inépuisable ! » -> FAUX. Dans le futur, la respiration deviendra plus compliquée, on se retrouvera avec des Va plus faible qu’actuellement, entraînant des complications dans la vie.

  • ”Je dors moins bien en altitude » -> VRAI. En altitude, le sommeil est plus léger, la respiration est périodique.

Les somnifères diminuent votre capacité neuronale lors de votre séance du lendemain. Une campagne de sensibilisation a été menée à ce sujet, je vous laisse approfondir si vous vous sentez concerné.

Le deuxième jourJ’ai été tenté par un stand intrigant au titre accrocheur de « 5 minutes pour tout comprendre ! HPI : fort potentiel d’imposture ? C’est Lise Brun qui m’a fait réfléchir sur les préjugés et les stéréotypes entourant la notion de haut potentiel intellectuel.

Cette rencontre a été pour moi l’occasion de lire un article de Franck Ramus, sur son blog personnel au sujet de HPI. « La sombre légende des surdoués, suite et fin » est très bien écrit et documenté, donc si vous souhaitez remettre en question les idées préconçues et approfondir votre compréhension du sujet, prenez le temps de le lire.

Aller, je continue ma journée avec une expérience très enrichissante. J’ai eu la chance de suivre une formation pour enseignants »,Comment aider les élèves dans leurs apprentissages : le cas des stratégies de mémorisation« . Proposée par l’INSPE, la doctorante Laureen Josseron a illustré pour nous son propos avec le cas des dyspraxiques. Je me suis donc faufilé dans cette formation pour vous en donner quelques extraits !

Étant moi-même dyslexique, j’ai trouvé cet atelier particulièrement intéressant, expliquant plus concrètement l’apprentissage et proposant une réflexion sur des outils pour accompagner les élèves dans leur développement cognitif.

Tout d’abord, nous avons vu les différents souvenirs (Voir schéma) et on nous a dit que les dyspraxiques avaient des difficultés avec la mémoire automatique à long terme (par exemple lorsqu’il s’agit d’écrire).
Nous avons réalisé quelques exercices pratiques de mémorisation pour expliquer les différentes stratégies de mémorisation à court terme. Cette mémoire immédiate, appelée mémoire de travail, ne peut contenir que 7 tâches/informations à la fois. A travers ces exercices, Laureen nous a fait découvrir la stratégie d’auto-répétition et de catégorisation que l’on retrouve souvent chez les enfants de 6 à 8 ans.


  • « La mémoire demande un entraînement ! » -> FAUX. La mémoire n’est pas extensible à l’infini ; ce que nous pouvons entraîner, cependant, c’est une stratégie de mémorisation. Nous maîtrisons une stratégie qui peut être appliquée à certaines tâches mais elle n’est pas utilisable dans toutes les circonstances quotidiennes.

Voici de nombreuses ressources qui nous ont été mises à disposition pour approfondir le sujet :

Dispositive proposant aux professionnels scientifiques et aux élèves un rôle d’accompagnement pour construire avec les enseignants une ou plusieurs séquences permettant la mise en œuvre d’une démarche scientifique cohérente avec les programmes de l’école primaire

Les chercheurs et médecins du sommeil se sont associés à des enseignants et des concepteurs pour créer un programme éducatif visant à expliquer le sommeil aux étudiants. Avec l’aide de la mascotte Mémé Tonpyj, les enseignants expliquent le sommeil à travers des dessins animés, des bandes dessinées, des exercices et des enquêtes.

Un « Mercredi Pégase » est organisé sous la forme d’une courte conférence donnée par un chercheur, un formateur et/ou un partenaire EdTech, centrée sur une ressource pédagogique et suivie d’un atelier d’échange et de réflexion réunissant enseignants, chercheurs et formateurs. Ces « mercredis » se déroulent dans l’un des EducLabs de l’académie de Grenoble et une fois par an dans celui de Cayenne (interventions diffusées en direct par visioconférence et diffusées en podcast et/ou vidéo sur le site internet). […].

En plus de ces moments enrichissante, j’ai eu l’occasion de partager mon intérêt pour les neurosciences lors d’une chronique sur RCF Isère. J’ai eu le plaisir de présenter un article d’échoscience rédigé par Laurent Vercueil, neurologue au CHU Grenoble Alpes et chercheur au LPNC, qui était l’intervenant lors d’une conférence le soir même de mon intervention radio sur « Dépasser les limites : le cerveau poussé à ses limites . Cet échange m’a permis d’inviter les auditeurs à assister à la conférence du jeudi soir sur ce même thème et de sensibiliser le public à l’importance de comprendre notre cerveau et aux défis passionnants que cela implique.

En conclusionma participation à la Brain Week m’a inspiré par la diversité des sujets abordés, nourrissant ma curiosité et renforçant ma conviction de l’importance de faire connaître les sciences du cerveau.

J’espère vous avoir emmené avec moi et que partager mes découvertes aura piqué votre curiosité pour continuer à explorer les mystères de cet orgue fascinant !

Chloé Ettouati

 
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