À Montréal, hier, le conseil municipal a rejeté la motion de l’opposition officielle qui voulait relancer le projet de passerelle piétonne et cyclable entre le secteur de Rivière-des-Prairies et la Ville de Laval, en sommeil depuis 2017.
Huit jours après être réapparu sur l’écran radar, ce projet a été reporté sine die suite à un vote défavorable par 37 voix contre 21.
«Pourquoi aller financer une étude d’un projet qui ne sera pas prioritaire [par l’administration Plante] et qui n’est pas non plus une priorité dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et dans l’est de Montréal », a soutenu Caroline Bourgeois, vice-présidente du comité exécutif et mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-Trembles. aux-Trembles, avant d’inciter les membres du conseil à voter contre la motion.
« Occasion manquée »
Le proposant et conseiller d’opposition dans le district de Rivière-des-Prairies, Giovanni Rapanà, a parlé d’une « occasion manquée » de désenclaver ce secteur du nord-est de l’île de Montréal.
“Du pont 25 jusqu’à la pointe de l’île, il y a environ 16 kilomètres de rivière sans aucun contact avec la couronne nord”, a rappelé l’élu, “déçu”.
Collègue de M. Rapanà au sein du parti Ensemble Montréal, la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black, estime que Montréal avait « tout à gagner » à mettre à jour l’étude réalisée il y a 7 ans par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). ) dans le cadre du projet du Cadre vert et bleu. Cela aurait permis d’avoir « une idée plus précise du coût » d’une telle infrastructure, estimé à l’époque à environ 35 millions de dollars.
Autres priorités
Membre de Projet Montréal – Équipe Valérie Plante, la conseillère du district De Lorimier de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal, Marianne Giguère, est d’accord avec sa collègue Caroline Bourgeois.
«Les enjeux sont énormes», a-t-elle déclaré en faisant référence au Plan vélo, qui trace la planification du développement du réseau cyclable sur l’île de Montréal. Juste entre Pointe-aux-Trembles et Rivière-des-Prairies, il est actuellement impossible de se déplacer en toute sécurité à vélo.
Même si « dans l’absolu » elle reconnaît l’intérêt d’un projet de pont qui relierait les deux rives, Mme Giguère rappelle que la priorité de l’administration est de relier les quartiers denses de Montréal pour favoriser les déplacements actifs.
«Nous avons plusieurs grands projets qui nécessitent des études et des investissements et qui sont prioritaires», a-t-elle conclu.
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