« grande fierté », « chance incroyable »… ces régionales choisies parmi les bénévoles

« grande fierté », « chance incroyable »… ces régionales choisies parmi les bénévoles
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La majorité des 45 000 volontaires olympiques se retrouveront ce 23 mars à Paris pour une grande convention à La Défense. Témoignages de quelques régionaux qui font partie des chanceux.

C’est une tradition vieille de presque plusieurs siècles. À l’ombre des stars qui « feront » ces Jeux olympiques et paralympiques de Paris, une armée de 45 000 bénévoles assurera des tâches aussi diverses que l’accueil des spectateurs, l’encadrement des athlètes et des délégations ou encore l’aide à la colossale logistique de l’événement.

On les appelle « volontaires » « Un statut assez ancien sur des fonctions qui ont longtemps été occupées par des groupes de jeunes types scouts », explique Alexandre Morenon-Condé, en charge du programme de volontariat Paris-2024. “Le premier programme officiel destiné à la population générale a été lancé pour les Jeux de Londres en 1948 et le CIO l’a protégé dans les années 1980.”

Ils s’immergeront dans l’expérience olympique avec une grande convention organisée ce samedi 23 mars à l’Arena de La Défense, une salle pouvant accueillir près de 40 000 personnes. Certains assisteront à cette réunion par vidéo, supposée avant tout « plongez-les au cœur des Jeux car ils seront les véritables visages de l’événement, nos ambassadeurs. »

Le point culminant de cette rencontre est la présentation de la tenue que les bénévoles pourront garder religieusement comme une relique précieuse. « Il nous paraissait important de les célébrerinsiste Alexandre Morenon-Condé, parce qu’ils entretiennent une tradition d’engagement civique et de volontariat qui fait partie de l’ADN du sport.

Plusieurs bénévoles régionaux nous ont livré leur témoignage avant ce congrès.

Laurence Bernard, pharmacienne chez Sanofi (Montpellier)

« Je n’aurais jamais imaginé vivre un tel événement de l’intérieur. C’est une opportunité inattendue que m’offre Sanofi car j’ai le volontariat ancré en moi, cela correspond à mes valeurs. Laurence Bernard a des cernes colorés qui brillent au fond de ses yeux. Ce pharmacien de 55 ans fait partie des 2 024 bénévoles que Sanofi, partenaire premium, a le privilège de mettre à disposition pour les Jeux olympiques et paralympiques (1 012 pour chacune des deux épreuves).

Laurence Bernard, pharmacienne chez Sanofi Montpellier.
Sanofi

Originaire de la région Rhône-Alpes, employée sur le site de Montpellier depuis 2001, elle est actuellement en charge des premiers essais cliniques de médicaments. Du judo, qu’elle a pratiqué dans sa jeunesse, à la course à pied, à la randonnée et à la natation, elle a toujours baigné dans une passion pour le sport.

“J’avais plutôt demandé à servir dans l’un de ces sports mais je serai normalement affecté au service des spectateurs pour les qualifications de boxe et au moins une épreuve de pentathlon moderne”, elle explique. Qu’importe, le plaisir est intact avec la perspective de se retrouver «des athlètes et des visiteurs du monde entier». Choisie parmi 11 000 candidats Sanofi, elle bénéficiera d’un logement, d’un transport et de la moitié des jours de congés de son employeur. Un joli coup de pouce qui ajoute à la passion.

« Je ressens une fierté, une grande joie et une énergie que l’on sent monter dans l’entreprise, confie-t-elle. Sanofi nous a déjà formé aux premiers secours et nous a permis de participer à plusieurs webinaires inspirants avec des personnalités sportives comme Théo Curin, star du monde du handisport. (et dont la statue vient d’entrer au musée Grévin, NDLR).»

Laurence espère que ces jeux « améliorera encore l’accessibilité pour les personnes handicapées qui ne sont pas forcément suffisamment visibles et entendues dans notre pays. »

Un mode de sélection en plusieurs étapes

Lancée en 2023, la campagne de recrutement de bénévoles avait été préparée en amont avec l’écosystème sportif pour identifier des profils de pré-candidats. La campagne destinée au grand public a alors donné lieu à près de 300 000 candidatures en provenance de 190 pays et de toutes catégories d’âge.

« Notre volonté était de rassembler des personnes de tous horizons, y compris celles en situation de handicap et celles venues de l’étranger » explique Alexandre Morenon-Condé, en charge du programme de volontariat.

Une première sélection a été effectuée sur les réponses aux formulaires. Un algorithme orientait ensuite les candidats vers des missions correspondant à leurs souhaits et compétences. « Les équipes en charge de ces missions ont procédé à la sélection finale parmi les candidats présélectionnés », explique Alexandre.

La plupart des volontaires auront une mission de 10 jours, avec un jour de congé par semaine. Certains officieront pour les Jeux olympiques et paralympiques. Seuls les transports locaux vers le site et les déjeuners sont couverts. Pas le logement.

Dans les jours qui suivront le congrès, ils recevront le premier module d’enseignement à distance ainsi que le guide général. Fin mai, chacun aura la possibilité de récupérer son accréditation et son uniforme sur place avant de recevoir les modules de formation à distance liés à sa mission en juin. Plusieurs webinaires seront également organisés à leur intention avant une dernière formation sur site dans les jours précédant l’ouverture des Jeux.

Frédéric Goulven, commercial chez Renault Prés-d’Arènes (Lattes/Montpellier)

Commercial chez Renault, passionné d’équitation, Lattois Frédéric Goulven baigne dans les paddocks depuis son adolescence : « J’ai intégré un lycée agricole option équitation et je suis devenu palefrenier puis éducateur pédagogique après avoir obtenu mon brevet. » Sans oublier un joli parcours cavalier jusqu’au prestigieux niveau « Galop 8 ».

Revenu dans l’automobile depuis 25 ans, il est aujourd’hui juge national de saut d’obstacles. Sa mission sur le site du château de Versailles, où se dérouleront toutes les épreuves équestres, fait briller au fond de ses yeux les paillettes dorées d’un rêve en forme de défi : « Je voulais être au cœur de ces Jeux. C’est un honneur de manager une petite équipe pour être au plus près des besoins des cavaliers et des chevaux. En connaissant l’environnement, nous sommes capables d’identifier un problème et de le résoudre. ‘anticiper.”

Principal problème à résoudre pour Frédéric comme pour tous les bénévoles : le logement, non pris en charge par l’organisation. « J’ai la chance de connaître des gens dans la famille équestre et je serai hébergé à Versailles, au plus près du site, il se réjouit. Cela me permettra d’être présent pendant toute la quinzaine des épreuves équestres.oui.”

La convention du 23 mars, à Paris, les Héraultais l’attendent avec impatience “Parce qu’on va nous présenter la tenue, faire connaissance avec les groupes, ça va être comme le coup d’envoi de nos Jeux.” A 58 ans, le Montpelliérain va vivre cette aventure « pas comme un résultat, mais pas loin. Quand on repart de zéro et qu’on parvient à être au cœur des JO, c’est gratifiant. »

Anne Hernandez, directrice de la gestion de l’épargne à la Banque Populaire du Sud (Nîmes)

Golf, vélo, équitation, ski, randonnées… Anne Hernandez, 55 ans, se définit comme une « passionné de sport au sens large ». Directrice de la gestion de l’épargne pour le marché privé sur toute la région mais basée à Nîmes, cette Gardoise fait partie des 23 chanceux de la banque, partenaire premium des JO, prêts à revêtir leur maillot.

La Gardoise Anne Hernandez, directrice de la gestion de l’épargne à la Banque Populaire du Sud.
Banque Populaire du Sud

« J’ai une petite expérience en organisation dans le monde de l’équitation, près de Nîmes et j’espère à ma petite échelle contribuer à la réussite de l’événement »assure-t-elle, fière de clamer que c’est à la fois un « une immense joie » et un « une grande responsabilité ».

Depuis décembre, Anne sait qu’elle sera affectée au service spectateurs du Parc des Princes pour orienter les gens, communiquer et résoudre tout problème d’accessibilité. « Une mission basée sur la bienveillance qui me convient bien »assure-t-elle, enthousiasmée à l’idée de « Partagez cette expérience fantastique en famille, entre collègues, entre amis… On repartira forcément avec plein de choses à raconter. »

D’autant que tous les bénévoles du groupe BPS seront hébergés par la banque dans une auberge de jeunesse du Marais.

Quant aux risques liés au transport ou à la sécurité, Anne avoue ne pas ressentir la moindre appréhension : « J’ai toute confiance dans un pays comme le nôtre qui prépare cet événement depuis 5 ans avec un grand professionnalisme. Ça va être une fête incroyable !

 
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