Les accords avec les occupants sont en cours de renouvellement. Dans le but de respecter les horaires d’ouverture indiqués à l’entrée.
Les fidèles clients de La Barrica, sous les Halles, trinquent “à ce triste dernier jour”, huit ans après le début de l’aventure. Dehors, Christophe Sézille, tire nerveusement sur sa cigarette, amer : il ne fait pas partie des signataires du renouvellement de l’accord autorisant l’occupation des étals des Halles de Millau. “Je suis expulséa-t-il déploré vendredi 8 mars. Nous avons créé la vie dans ces Halles sur un emplacement auparavant réservé aux poubelles. J’ai développé une clientèle, je fais travailler les voisins et la police vient nous faire fermer à 13h alors que tout ce que je demandais c’était d’être considéré comme restaurateur pour pouvoir fermer à 15h Et ils me mettent dehors pour installer quelqu’un qui fera exactement la même chose que moi. On peut clairement parler de favoritisme, que ce soit à son encontre ou auprès d’autres sous les Halles.»
Une municipalité ambitieuse
« Nous ne mettons aucun obstacle sur le chemina répondu Charlie Medeiros, le délégué élu au commerce et à l’artisanat. Nous souhaitons que les locataires des Halles respectent certaines règles. Il nous reste encore un commerçant à voir mais tous les autres ont donné leur accord de principe. “Une question de jours” donc de renouveler cet accord pour une durée de cinq ans, soit jusqu’au 31 décembre 2028.
Le projet de la municipalité pour « Redynamiser la pierre angulaire du commerce du centre-ville » a été présenté le 30 juin avec le simple souhait que les 12 stands respectent les horaires d’ouverture indiqués à l’entrée « pour que les lieux profitent à Millavois au quotidien et pas seulement les jours de marché »dès le début de l’année. “Le dossier arrive un peu en retard”, concède Charlie Medeiros. Mais depuis, la fontaine a été démontée pour permettre d’installer davantage de tables et une délibération a été votée lors du dernier conseil municipal : en échange d’une aide financière, l’association des commerçants des Halles s’engage à réaliser de l’animation.
« La situation est ambiguë, analyse Christophe Fabre de la Charcuterie du Viala. Nous voulons donner un bail à quelque chose d’historique, les deux demi-journées d’ouverture, pour honorer les promesses de campagne mais nous allons retomber dans nos erreurs pour faire croire que les choses bougent. Les Halles font partie de l’attractivité du centre-ville mais elles ne peuvent fonctionner seules. Il n’y a que des banques ou des compagnies d’assurance aux alentours ! Nous travaillons à rebours. J’ai du personnel mais aucun ne veut y aller jeudi car il n’y a pas de passage. Je préfère quand même payer une amende de 200 €.
Derrière les discours de façade, on perçoit que le sujet reste sensible, pour toutes les parties.
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