La consommation de drogues est un véritable fléau auquel les actions répressives ne peuvent à elles seules mettre fin. La Ville de Besançon en sait quelque chose. Ces dernières années, des violences se sont installées, notamment dans le quartier de Planoise, au grand désarroi de sa population, entraînant des meurtres et de nombreux dégâts. Les drogues tuent et font des ravages d’un point de vue sanitaire et mental. D’où l’importance de mettre en œuvre tous les leviers qui permettront de réduire la consommation.
C’est dans ce contexte que la ville et ses partenaires envisagent la création d’un Centre de Soins en Addiction (HSA). Au sein des FAR, Force d’action républicaine, Anne Vignot souhaite expérimenter ce système. Il permet, grâce à une équipe pluridisciplinaire, d’accueillir, d’accompagner et de réinsérer les publics les plus addictifs. Pour l’instant, ni le lieu, ni le financement, ni l’organisation précise ne sont clairement définis, mais la ville y travaille. « C’est un problème de santé publique. Nous sommes constamment interrogés sur la présence de seringues sur la voie publique, avec tous les dangers que cela représente. Nous avons toute la communauté médicale, paramédicale et associative engagée à nos côtés » explique le maire de Besançon.
Selon Mme Vignot, ce système a fait ses preuves dans les grandes villes françaises et à l’étranger, comme en Belgique, en Espagne et au Portugal. Des discussions sont menées avec l’ARS pour organiser et dimensionner au mieux le site au contexte local. Les chiffres restent à affiner, mais plusieurs centaines de personnes pourraient être concernées. Anne Vignot y croit et souhaite expérimenter cet outil au plus vite.
Interview éditoriale : Anne Vignot, maire de Besançon