le ministre des Transports fait grincer des dents

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Par Anaëlle Montagne
Publié le

13 mars 24 à 17h00

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Le nouveau ministre chargé des Transports Patrice Vergriete était à Bordeaux ce mercredi 13 mars 2024 à l’occasion d’une conférence sur les « services express régionaux métropolitains » (Serm), soit autour projets de RER métropolitains.

Bordeaux Métropole, qui travaille déjà depuis 2018 sur son Réseau Express Régional, devance nombre de ses voisins français. La plupart des autres métropoles tentent également de suivre cet exemple.

Aujourd’hui, alors que le projet est déjà bien avancé, c’est son financement qui bloque et les annonces du ministre – ou plutôt l’absence d’annonces – n’ont pas rassuré tous les acteurs locaux.

Le projet RER métropolitain

L’idée du RER est simple : la métropole veut plus de trains interrégionaux (TER) et entraîneurs« des horaires plus lisibles et des collectivités mieux connectées » sur tout son territoire.

Elle a déjà lancé un nouvelle ligne directe Arcachon-Libourne sans s’arrêter à Bordeaux et développe son offre d’autocars express « pour les endroits où il n’y a pas de rails » avec une nouvelle ligne prévue sur le bassin d’Arcachon en septembre. Sans oublier ses nouvelles gares, comme celle du Bouscat, déjà inaugurée, et celle de Talence Médoquine, où la première pierre sera posée en avril 2024.

Le ministre des Transports voit dans le RER métropolitain un outil permettant rééquilibrer les évolutions du territoire. Soit. Là-dessus, tout le monde est d’accord ; mais les perspectives de financement font sourciller.

Notamment Alain Rousset, président de la Région, qui a souligné l’urgence de l’implication financière de l’Etat dans le projet. Car à cet égard, les collectivités ont du mal à savoir où se placer.

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De la déception

En novembre 2022, une annonce du président Emmanuel Macron a surpris les acteurs du transport. Il a expliqué, dans une vidéo FAQ (questions fréquemment posées) sur les réseaux sociaux, son ambition de « développer un réseau RER urbain » dans une dizaine de métropoles.

« Au début, on nous parlait d’une enveloppe de plusieurs milliards d’euros pour financer tous les projets au niveau national », se souvient Renaud Lagrave, vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine en charge de la mobilité. Aujourd’hui, il s’avère que l’enveloppe nationale proposée par l’État s’élève plutôt à 767 millions d’euros.

Pourtant, la Nouvelle-Aquitaine espérait initialement que l’État investirait 150 millions d’euros dans le RER uniquement pour la métropole de Bordeaux. «Aujourd’hui, je doute qu’on les obtienne», affirme Renaud Lagrave.

Élus et acteurs locaux espérions donc l’arrivée du ministre“très attendu”, qu’elle les éclaire à ce sujet. Louis Nègre, président du Groupement des collectivités chargées des transports (Gart), souligne : « Depuis 2008, les collectivités locales ont investi 30 milliards d’euros dans la mobilité, de la poche de nos contribuables locaux ; l’Etat, j’ai regardé, a investi 3 milliards. Cela fait une grande différence. »

Que dit le ministre ?

Le ministre des Transports, pour sa part, a voulu rassurant. “Ce projet nécessite un mur d’investissements et nous essaierons de le relever collectivement”, a-t-il affirmé. Sans plus de détails. Car aujourd’hui, il est plutôt venu « parler de la philosophie du Serms ».

Il ne « voudrait pas délier la conférence de financement » des projets de RER métropolitains qui aura lieu, selon lui, d’ici le 30 juin. Là, assure-t-il. qu’un débat aura lieu afin que les acteurs concernés puissent s’exprimer, au même titre que les citoyens d’ailleurs.

Étiquetage

En attendant, il soutient que les premières métropoles concernées devraient être labellisée au premier semestre 2024. « La labellisation signifie que les principes politiques du Serm sont mis en œuvre au niveau local », précise le ministre des Transports. Les commandes définitives à ce sujet sont attendues d’ici la fin de l’année.

De quoi rassurer la « présidente » de la métropole Christine Bost, ainsi nommée par plusieurs acteurs autour de la table alors même qu’elle n’est pour l’instant que vice-présidente – le vote officiel est attendu le 15 mars. Elle a déclaré au ministre que « si, En tout cas » si elle a été élue suite au départ d’Alain Anziani, son premier acte serait de lui demander « de labelliser le projet ».

En attendant, les collectivités devront faire confiance au jeune ministre des Transports, ancien maire de Dunkerque. « Il vient d’arriver, on lui laisse le bénéfice du doute », termine Renaud Lagrave, dubitatif.

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