Creil. Muhydin Haidari condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir harcelé son ex-compagne

Creil. Muhydin Haidari condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir harcelé son ex-compagne
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Photo d’illustration : RODNAE Productions / Pexels.

Si le vieil adage « Jamais deux sans trois ! » est parfois utilisé sans discernement, il n’en est pas de même, ce 6 mars, devant le tribunal de Senlis où Muhydin Haidarie, un Ressortissant afghan âgé de 38 ans, est apparu pour la troisième fois dans le cadre d’un comparution immédiate. Les deux fois précédentes, les audiences n’avaient pas été achevées en raison de l’absence d’un interprète et de l’inconfort, quelques jours plus tard, de ce même interprète.

Visiblement heureux de voir que ce procès va enfin pouvoir avoir lieu, Olivier Michelet, le président du tribunal, revient sur les faits qui reprochent à l’accusé.

Tout a commencé début mai 2023 lorsqu’une jeune femme s’est présentée au commissariat de Creil et a déclaré qu’elle entretenait une relation depuis trois ans avec Muhydin Haidari et que cette affaire s’était terminée en mars.

Depuis, elle affirme que son ex continue de la harceler en l’arrêtant à la gare, en se plaçant devant chez elle, en la suivant dans la voiture… Plus sérieusement, il tente d’avoir une relation sexuelle avec elle sans se soucier de quoi que ce soit. je sais si elle est d’accord…

jalousie morbide

Après avoir retiré sa plainte, l’ancienne compagne est revenue quelques semaines plus tard à la préfecture de police et a déclaré que les choses avaient empiré et qu’elle avait été frappée à plusieurs reprises. Des coups de poing au visage mais aussi une tentative d’étranglement, des insultes et des menaces de mort.

Selon elle, il est morbidement jaloux et refuse qu’elle voie ses amis : autant d’agissements qui l’amènent à lâcher les rampes, notamment pour dénoncer le scandale qu’il a provoqué à l’aéroport de Roissy où elle travaille. Elle précise qu’il s’en est pris à une de ses collègues en lui disant : « Ne la touchez pas, c’est ma femme… »

L’ex-compagne est alors interrogé par les enquêteurs et reconnaît les violences mais souligne qu’elles étaient réciproques et qu’il est lui-même harcelé par le nouveau petit ami de son ex…

« J’ai quitté l’Afghanistan à cause des talibans… »

Une position qu’il maintient lors de la confrontation et devant le bar : « Nous avions une vie heureuse à la maison et puis tout s’est dégradé. Malgré notre séparation, elle m’a dit que je devais aller voir une sage-femme. J’ai dépensé plusieurs milliers d’euros pour elle. Elle me demandait de l’argent tout le temps et cela m’a coûté d’aller en prison deux fois. Je ne suis pas violent, je n’ai pas levé la main sur elle. C’était une violence mutuelle quand on était dans la voiture, une violence verbale. À la maison, elle m’a poignardé à l’épaule gauche et je me suis contenté de me défendre. C’est elle qui m’a recontacté pour que je lui apporte un bidon de gaz hilarant… »

Une version contestée par la victime : « Il a tout mélangé, c’est lui qui a acheté le protoxyde d’azote et il en a profité pour m’obliger à avoir des relations sexuelles. La violence ne s’est pas arrêtée, elle s’est produite chaque semaine. Il a toujours pensé que j’étais avec des hommes. Une personne vraiment jalouse et maladive… »

Arrivé en France en 2010, Muhydin Haidari était titulaire d’un titre de séjour qui expirait en 2023. Il commente son arrivée en France : « J’ai quitté l’Afghanistan à cause des talibans. Deux de mes cinq enfants sont toujours là parce que je n’ai pas d’argent pour les amener… »

Son casier judiciaire fait état de plusieurs condamnations pour conduite sans permis, refus d’obtempérer, stupéfiants mais aussi pour violences intrafamiliales.

“Il contrôle sa vie…”

L’avocat de la partie civile, Maître Abderhim Imed Eddine, s’étonne du positionnement du prévenu : « Il est donc victime d’une femme mesurant 1,40 m et pesant 45 kilos. La réalité est toute autre, il contrôle sa vie, il la menace constamment et se met en colère lorsqu’elle est en retard. C’est un contrôle total qui se caractérise par l’isolement de mon client… »

Et culpabilité évidente pour le représentant du ministère public : « Nous sommes dans une relation toxique. Dès la rupture en 2023, nous avons des violences habituelles, des violences régulières. Quel intérêt Madame aurait-elle à mentir ? Aujourd’hui, il est incapable de s’expliquer et je vous demande de le condamner à 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire pendant deux ans et bracelet pour l’année restante… »

Une peine disproportionnée pour l’avocat de la défense, Maître Ruken Aydin : « Qui supporte la charge de la preuve ? C’est la dame qui porte plainte. Ce dossier est un plat froid qu’on essaie de nous faire manger, un dossier mort-né où nous allons au marché des infractions… »

Après délibération, les magistrats ont prononcé une peine de 6 mois de prison avec sursis probatoire.

LG

 
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