Par Le Figaro avec l’AFP
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il y a 56 minutes,
Mise à jour il y a 11 minutes
Empruntant des termes au monde de l’entreprise, « hauts cadres » plutôt que hauts fonctionnaires, ou encore « pratiques managériales », Emmanuel Macron a appelé à une « culture du résultat » au sein de l’État.
Emmanuel Macron a ordonné mardi aux hauts responsables de “simplifier plus vite” l’action publique et d’être là, sur le terrain « engagements » prise par l’exécutif, notant qu’en fin de compte, “c’est bibi qui paie”. « Il faut aller beaucoup plus vite et plus fort en termes de simplification »il a recadré dans un discours de près d’une heure devant 700 personnes « cadres de l’État » rencontrés en présentiel à Paris ou par visioconférence. “A chaque étape, on freine et à la fin, là où vous en avez mis une centaine en force, on arrive à cinq ou dix” en termes de réforme de l’État, a-t-il déploré.
Il a rappelé à ces hauts fonctionnaires les reproches (“il habite ailleurs”, “il est déconnecté”) qui lui ont été adressés par les Français lors de ses voyages : “donc c’est bibi qui paie”il cria. “C’est bon pour personne, parce que ça veut dire qu’on a laissé le président de la République (…) s’engager, et on s’est accommodé, on a dit qu’on allait faire comme on a toujours fait”se lamenta-t-il en insistant : “à la fin, il faut faire le dernier kilomètre”. “Si nous savons nous réformer, changer notre culture (administrative), nous pouvons être l’un des premiers pays à répondre à cette crise de confiance”a-t-il assuré.
Un « mouvement massif » de déconcentration
Empruntant des termes au monde des affaires, « cadres dirigeants » plutôt que des hauts fonctionnaires, ou « pratiques managériales »Emmanuel Macron a appelé à un « culture du résultat »responsabilité» et « prise de risque » au sein de l’État. « Le préfet de département doit être un patron de l’Etat » il a insisté, souhaitant « un mouvement massif » déconcentration des services centraux au niveau départemental.
“Le bon maillon est départemental, la déconcentration régionale n’est pas perçue comme une déconcentration”, a-t-il affirmé. En termes de simplification, il a demandé moins « délais, paperasse ». Il a également appelé à une « systématisation » les Conseils nationaux de refondation (CNR), au moins dans l’Éducation et la Santé, qui permettent de réunir administrations, élus locaux et forces actives (entreprises, syndicats, associations, etc.) autour d’une même table. Le CNR“J’y crois beaucoup” » a-t-il déclaré alors que son initiative au début de son deuxième mandat avait suscité beaucoup de scepticisme.