Dans l’Indre, quatorze agriculteurs se réunissent pour créer leur magasin de producteurs au Cap Sud

Dans l’Indre, quatorze agriculteurs se réunissent pour créer leur magasin de producteurs au Cap Sud
Dans l’Indre, quatorze agriculteurs se réunissent pour créer leur magasin de producteurs au Cap Sud

Au cœur de la campagne berrichonne, sur l’exploitation du GAEC Imprenable à Parnac, Frédéric et Véronique Jouhannet ont le sourire aux lèvres, tout comme Laurent Chateigner, du Gaec de la Bergerie, à Mouhet. Après deux ans et demi de réflexion et d’efforts, le projet de magasin de producteurs « Paysans Berrichons » commence à se concrétiser et devrait voir le jour d’ici le premier semestre 2025. Un projet d’envergure regroupant quatorze agriculteurs de six opérations du département.

« Améliorer la durée de vie de nos structures »

L’idée, « né autour d’un verre entre amis »devrait bientôt dépasser l’euphorie éphémère de ce moment convivial pour se concrétiser de manière concrète dans la zone commerciale Cap Sud, à Saint-Maur, face à Leclerc. “Nous discutions de la manière d’améliorer la durée de vie de nos structures et c’est là qu’est apparue l’idée de créer notre propre magasin de producteurs”» précise Frédéric Jouhannet, éleveur désigné président de la SAS Paysans Berrichons.

A ses côtés, Véronique explique le principe : « La particularité, c’est qu’un magasin de producteurs, comme son nom l’indique, est tenu par des producteurs. Alors, évidemment, il y aura des salariés pour faire tourner le magasin mais chaque jour sera marqué par la présence des producteurs, c’est un principe essentiel. Cela permet également l’échange entre nous et le consommateur. »

Le futur magasin de producteurs sera situé face à Leclerc dans la zone commerciale Cap Sud, à Saint-Maur.
© (Photo NR, Matthieu Renard)

Quels produits allons-nous trouver ?

Une vraie satisfaction pour les six fermes fondatrices du département mais pas seulement. En plus de ces fermes et de leurs produits, une quarantaine de vendeurs-dépôts du département devraient étoffer les étals du futur magasin, tant en quantité qu’en diversité de produits. Une partie sera bio et presque entièrement locale : « Nous aurons du 100 % local. Viandes, fromages, fruits et légumes, œufs, mais aussi huile, farine, produits secs et vins produits dans le Berry. Pour tout ce que nous ne sommes pas en mesure de produire, comme le sel, nous allons le chercher dans les départements et régions voisins. »

Un atelier de transformation sur place

Au sein du futur magasin de producteurs de 400 m², un atelier de transformation investira les lieux. Un choix non négligeable pour le président de permettre à chacun de promouvoir ses produits. “Nous pouvons prendre une volaille entière et la donner aux consommateurs, mais il n’y aura pas beaucoup de monde pour apporter une vache entière”, dit-il en plaisantant. Des bouchers seront embauchés et feront partie des dix emplois créés. Situés à l’arrière du magasin, les produits transformés seront acheminés vers les magasins et les fermes respectives pour être vendus à la ferme. Une partie pourra répondre à la loi Egalim en dotant notamment les collèges et les collectivités. La fourniture de services à d’autres producteurs est également envisagée.

Simulation 3D du futur magasin de producteurs du Cap Sud. Celui-ci sera ouvert au moins quatre à quatre jours et demi par semaine, dans un premier temps.
© (Document Producteurs de Berry)

Pour se différencier, le magasin abritera également en ses murs, une boulangerie-pâtisserie et un salon de dégustation de 100 m².

« 150 clients par jour pour fonctionner durablement »

Bien que le bâtiment ne soit pas encore debout, le terrain a déjà été acheté, au cœur d’une zone stratégique. Avant de se lancer dans les travaux, dernière ligne droite : finaliser le dossier de financement. Pour cela, le magasin s’accompagne de plusieurs partenaires locaux comme Châteauroux Métropole, Pays Castelroussins, la chambre d’agriculture, la chambre des métiers et de l’artisanat, la CCI, la BGE, Initiative Indre, la Région Centre, Naturapolis et DDT. Une cagnotte en ligne a également été créée, « Non pas pour dire que c’est trop cher, aidez-nous, mais pour susciter l’intérêt du public et l’impliquer dans le projet. »

Un projet ambitieux pour la quinzaine de producteurs qui ont relevé un grand défi : « Atteignez au moins 150 clients par jour pour fonctionner de manière durable. »

Un projet porté par six fermes Indrian

> SARL Moreau/Ferme de la Basse-Roche, à Saint-Lactincin

> Gaec Ferme de la Fringale, à Veuil

> EARL du Petit Mée, à Clion

> SCEA Bio Duo, à Reboursin

> Gaec Imprenable, à Parnac

> Gaec de la Bergerie, à Mouhet

 
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