Jean-René de Fleurieu, une huile de renommée internationale

Jean-René de Fleurieu, une huile de renommée internationale
Jean-René de Fleurieu, une huile de renommée internationale

Au Château de Montfrin, dans le Gard, le fils de Marie-Claire Mendès et ex-compagnon de voyage d’Agnès b., seigneur épicurien et simple, cultive de manière innovante, en bordure de ses vignes, des oliviers qui produire des huiles de renommée mondiale.

Ici, ni clairon ni trompette. Encore moins de torses arrondis comme des coqs défilant sous des acclamations sirupeuses. Jean-René de Fleurieu, les 72 sources douces et authentiques, partage ses passions et ses réussites avec une humilité rafraîchissante.

Cela fait une semaine depuis l’essentiel Flos Olei, un guide mondial de l’huile extra vierge, signé par le critique gastronomique Marco Oreggia, la place parmi les meilleurs oléiculteurs internationaux. En attribuant la superbe note de 96/100 à son huile Moulin des Ombres.

Fils de Marie-Claire Mendès France, journaliste et femme de presse, petit-fils de Robert Servan-Schreiber, co-fondateur de Échos, et Suzanne Crémieux, qui fut sénateur du Gard, il fut également marié à Agnès b. et son compagnon dans sa remarquable aventure dans la mode. Mais plus que tout, c’est lui qui l’enfant a adoré « travailler la terre matin et soir autour de la propriété ». Comprenez le Château de Montfrin, la propriété dans laquelle il réside et dont la plus ancienne tour date du XIe siècle. Héritage de son grand-père “qui l’a acheté pour séduire (sa) grand-mère, qui habitait Remoulins”. Murs dans lesquels saint François d’Assise et le roi Saint Louis séjournèrent au XIIIe siècle, l’un avant de se rendre au Maroc, l’autre avant de s’embarquer à Aigues-Mortes pour les croisades. Excusez-moi un peu.

110 hectares d’oliviers en culture biologique

Avec ses 35 salariés, elle veille sur 110 hectares d’oliviers et 130 hectares de vignes en culture biologique et produit 13 cuvées différentes. Nectars sobres et sans fioritures. « Pure et simplicité. Pas de faste inutile ». Tout comme son regard. Il nous reçoit habillés tout de noir, bob en feutre vissé sur une crinière argentée, chaussures en cuir sans chaussettes et veste noire à l’élégance surannée et raffinée. Quelques minutes en pick-up suffisent pour rejoindre son terrain. Des oliviers à perte de vue, dont les verts tendres illuminent cette journée cotonneuse d’hiver. Les vignes aussi, nues et noueuses, attendent de plus beaux jours pour s’habiller de teintes saphir.

Cela fait plus de 20 ans que le moulin a pris place dans l’ancienne cabane installée sur l’oliveraie. Fonctionnalité et efficacité. Perdu aux confins d’une route de campagne peu fréquentée, le lieu n’est pas conçu pour les visites ou le commerce. Mais l’incubateur d’où sortent chaque année quelque 80 000 litres d’or jaune. Pas question pour Vincent, le menuisier, de se tourner les pouces en écoutant la famille de calopsittes qui habite à l’entrée. Ce mercredi 3 janvier, il filtre soigneusement et patiemment les immenses cuves d’huile d’olive à l’aide d’un millefeuille de draps en coton. Avant de les stocker pour la mise en bouteille. Pour l’oléiculteur, rien ne vaut l’huile de l’année. « C’est comme un jus de fruit ; plus on le prend longtemps, plus il perd ses arômes, ses saveurs et ses bienfaits »explique Jean-René de Fleurieu. « À mon avis, le mieux est d’acheter de l’huile d’olive conditionnée en bouteilles opaques en petite quantité. Consommez-les ensuite rapidement, dans un délai d’un an au maximum.

Sobriété et simplicité

Une précision que peu de consommateurs d’huiles d’olive du Château de Montfrin sauront confirmer. Cette dernière connaît un succès indéniable. Ils sont en tête des classements et des tests professionnels depuis plusieurs années. Un pari sur lequel peu d’agriculteurs locaux auraient parié il y a 30 ans. Curieux de nature et électrisé par l’évolution des savoir-faire, Jean-René de Fleurieu n’a pas hésité en 1996 à cultiver l’olivier en palissage, comme nous travaillons la vigne. « J’ai commencé à planter des oliviers grâce au savoir-faire d’un agriculteur extraordinaire, Jean-Michel Borgeaud. Il possédait un verger exceptionnel et avait déjà envisagé un système de plantation à haute densité comme en Espagne ou en Argentine. Au départ, il n’y avait pas de machine à cueillir ; nous en avons fabriqué un qui nous permet de passer entre les rangées d’oliviers. »

Révolutionnaire

Aujourd’hui, il en existe quatre de ce genre en France, et à Montfrin comme ailleurs, cette corde végétale qui, autrefois, semblait avoir été imaginée par un cinglé, est devenue révolutionnaire. Les rendements sont là et les avantages de la cueillette mécanique sont appréciables. Par ailleurs, depuis deux ans, l’Union des Domaines Oléicoles Français a été créée à Montfrin et regroupe 10 producteurs de la région qui travaillent selon la même méthode. Et qui place le groupe comme le premier producteur national d’huile d’olive avec quelque 250 tonnes produites par an, dont la qualité n’est plus à démontrer. L’un d’eux est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus redoutables et délicieux au monde.

Le Château de Montfrin par Marco Oreggia

Présent dans le guide Flos Olei pour de nombreuses éditions, « Le Château de Montfrin ne cesse de s’améliorer. C’est une intéressante exploitation fondée en 1996 par Jean-René de Fleurieu, véritable pionnier de l’oléiculture de qualité. Situé au cœur du Languedoc, il peut se targuer d’un vaste domaine de 270 hectares, dont 110 hectares sont destinés à l’olivier avec 150 000 arbres d’une large gamme de variétés. Lors de la dernière récolte, 5 000 quintaux d’olives ont été produits, ce qui équivaut à un rendement de 700 hectolitres d’huile. Nous vous conseillons le très bon Moulin des Ombres Extra Vierge issu de l’Agriculture Biologique, qui est d’une couleur jaune doré clair intense aux reflets clairs. Son arôme est ample et rond, avec des notes végétales d’artichaut, de chicorée et de laitue, accompagnées de notes d’herbes aromatiques, notamment de menthe et de romarin. Son goût est complexe et élégant, avec une saveur épicée de poivre noir et une finale forte d’amande.

L’amertume est nette et le piquant est précis et harmonieux. Il sera idéal avec des entrées de farro, un carpaccio de saumon, des salades de tomates, des pommes de terre au four, une purée de haricots, des pâtes d’asperges, des moules gratinées, une compotée de seiche, de la volaille ou de l’agneau au four et du fromage de chèvre.

 
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