Les TGV ont-ils été à l’heure cette année depuis la Bretagne ? Dans l’ensemble, oui. Sur la période de janvier à septembre 2023 (dernières données disponibles sur le site de la SNCF – la tempête Ciaran n’est donc pas prise en compte), 7 trains sur 10 sont partis à l’heure des principales gares bretonnes ; et près de 9 trains sur 10 sont arrivés à l’heure à destination, Paris-Montparnasse.
Les gares bretonnes s’en sortent-elles mieux que les autres régions ? Cela dépend du critère pris en compte, si l’on préfère regarder l’heure à laquelle on part ou l’heure à laquelle on arrive. Nos gares s’en sortent moins bien sur les retards au départ (en France, près de 9 TGV sur 10 partent à l’heure en moyenne) mais mieux à l’arrivée (en France, 8 TGV sur 10 arrivent à l’heure en moyenne).
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2 Ponctualité ? Des journées difficiles à Vannes…
Reste qu’en Bretagne, le taux régional global cache des disparités. Certes, 95 % des TGV partent à l’heure de Brest et 92,5 % de Quimper. Mais en gare de Vannes, seuls 47 % des TGV vers Paris sont à l’heure. Idem pour la gare de Rennes : seuls six trains vers Montparnasse sur 10 ont respecté l’horaire.
Ces deux stations ont une bonne excuse : elles sont situées au milieu du parcours. Ils subissent en effet les retards engendrés dans les gares de départ du trajet (Brest et Quimper) et cumulent ensuite ceux résultant des accidents du trajet.
Bonne nouvelle cependant : les trains parviennent généralement à rattraper une partie de leur retard, puisque le taux de ponctualité à l’arrivée à Paris oscille entre 86 et 92 %.
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2 44 minutes de retard en moyenne
Quelques retards, mais pour combien de temps quand c’est le cas ? 44 minutes, à l’arrivée, durant les neuf premiers mois de l’année, selon la SNCF. Mais c’est une moyenne. Sur l’axe Vannes-Paris, lorsque les TGV sont en retard, ils ont 41 minutes de retard en moyenne. Sur l’axe Brest-Paris, c’est encore plus long : 49 minutes. Mais ce sont les passagers de la ligne Quimper-Paris qui ont été les moins ponctuels : 52 minutes de retard en moyenne, lorsque le train est arrivé en retard.
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3 Les infrastructures, principale cause des retards en Bretagne
Problèmes d’aiguillage et de voie… La cause des retards des TGV en Bretagne ? Les infrastructures, d’abord. Et des « causes externes » (comme une grève, des chutes d’arbres, des glissements de terrain, des collisions avec des cerfs ou des sangliers, des suicides…). Ces deux catégories représentent la moitié des motifs de retard évoqués par la SNCF (28 % pour la première, 25 % pour la seconde). Viennent ensuite la cause du matériel roulant (19%) ou les retards provoqués volontairement pour réguler le trafic ou pour la gestion des équipements des gares (10% chacun).
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4 TGV annulés… surtout en mars, à cause des grèves
Certains passagers bretons auraient aimé prendre un TGV, même tard, pour rejoindre Paris. Mais leur voyage a été annulé. Une situation rare, mais elle existe. Depuis le début de l’année et jusqu’à cet automne, 441 connexions se trouvent dans cette situation. La grande majorité, en raison des grèves contre la réforme des retraites, de janvier à avril.
Quels ont été les Bretons les plus impactés ? Les Brestois. Sur 100 voyages vers Paris, 3,6 ont été annulés depuis janvier. Les autres grandes gares sont dans une situation difficile (environ 3 voyages annulés pour 100).
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5 Une cohérence au zénith pour Breizh Go, mais…
Et les TER dans tout ça ? Les données SNCF ne permettent pas une comparaison ligne par ligne. Ils ne proposent qu’un taux de ponctualité global mensuel. Disons-le tout de suite, le taux est très bon : 94,6%. Mais il est en baisse depuis plusieurs années. A titre de comparaison, sur la même période en 2022, 95,7 % des TER Breizh Go arrivent à temps et à bon port. C’était très légèrement mieux en 2021 (95,8%) et même en 2020 (96%). Pour rappel, un train est considéré comme en retard s’il arrive au moins cinq minutes après l’heure prévue.
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