Mardi matin à l’aube, les gendarmes ont frappé aux portes des gérants d’un bar du Lardin-Saint-Lazare et d’un autre à Terrasson. Parallèlement, ils placent en garde à vue une élue, adjointe à la mairie de Terrasson et son mari. Selon les informations de France Périgord Bleul’homme est soupçonné d’avoir monté un réseau de machines à sous illégales dans les bars du sud-ouest.
En tout, quatorze personnes ont été interpellées et des établissements perquisitionnés, en Dordogne, mais aussi en Corrèze, dans le Lot, l’Aveyron et la Haute-Vienne. Il s’agissait le plus souvent de bars associatifs de la communauté turque, mais aussi de bars PMU implantés dans la rue. Selon un communiqué du parquet de Bordeaux, le réseau aurait réalisé plus d’un million et demi d’euros de bénéfices.
Un million et demi d’euros de gains
L’enquête a débuté il y a un an et demi à Limoges. La police découvre machines à sous illégales dans un bar communautaire de la ville, cachés dans les bornes internet. Le joueur mise de l’argent, il peut gagner des cartes cadeaux ou du cash. C’est illégal, puisqu’en France les machines à sous ne sont autorisées que dans les casinos.
La section de recherche de Limoges sera aidée dans son enquête par le service central des courses et des jeux de la police judiciaire, un service d’enquête très spécialisé à Nanterre, compétent dans toute la France. Ensemble, ils retracent le fil de l’entreprise qui entretient les machines, basée dans un petit village du Lot.
Un couple de Terrasson au coeur de l’enquête
Son gérant est celui qui installe les machines à sous dans les bars du PMU. Il est soupçonné d’avoir touché des commissions sur les gains des machines, de quoi compléter ses revenus de 15 à 20 000 euros par mois. Dans tout, les enquêteurs ont saisi 17 machines à sousquatre véhicules et plus de 400 000 euros en comptes bancaires ou en espèces.
Les gérants des bars du PMU arrêtés ont été rapidement relâchés, mais le gérant et son épouse, qui habitent à Terrasson, ont été mis en examen. Une autre proche proche du chef d’entreprise a également été mise en examen, mais elle n’habite pas en Dordogne. Ils sont placés sous contrôle judiciaire. L’enquête se poursuit, menée par les juges d’instruction du Juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux. Logiciel de machine à sous proviennent d’une entreprise luxembourgeoise, qui commercialise des jeux d’arcade, des billards et des flippers. Son leader a été entendu par la justice luxembourgeoise.