CRITIQUE – De la lettre A comme « Accademia » à la lettre Z comme « Zattere », entrez cette somme par n’importe quelle porte, ce sera une fenêtre qui s’ouvre sur un livre, un tableau, un paysage, un lieu mythique, une cachette, un page d’Histoire ou de musique.
Il y a vingt ans exactement, Philippe Sollers (1936-2023) publiait dans un recueil désormais célèbre alors dirigé par Jean-Claude Simoën un Dictionnaire des amoureux de Venise qui est depuis devenu un modèle du genre. Qui mieux que Sollers pouvait écrire de telles pages sur la Sérénissime ? L’auteur de Paradis la connaissais par cœur. Il y pose ses valises pour la première fois en 1963, début d’une liaison voluptueuse et ininterrompue. Deux fois par an, il s’y rendait accompagné du dédicataire de ce dictionnaire, « La Grande Petite Jolie Belle Beauté », c’est-à-dire le romancier Dominique Rolin.
Sollers et Venise, toute une histoire. Sollers, c’est Venise. La ville traverse la plupart de ses Livres. L’encre bleu-noir du lagon coulait dans son stylo à pompe Waterman. De la lettre A comme « Accademia » à la lettre Z comme « Zattere », entrez cette somme par n’importe quelle porte, ce sera une fenêtre qui s’ouvre sur un livre, un tableau, un paysage, un lieu mythique, une cachette…
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