La sentence d’Amazon est tombée jeudi 23 janvier à 17h51 : A partir de minuit, le géant du e-commerce ne proposerait plus à ses clients le catalogue de Bloomsbury, l’éditeur de la saga Harry Potter de JK Rowling ou la reine de la fantaisie Sarah J. Maas.
“Malgré tous nos efforts ces derniers mois, Bloomsbury a refusé d’entamer des négociations de bonne foi pour discuter d’un nouveau contrat leur permettant de vendre leurs titres sur notre plateforme”a expliqué le géant américain du e-commerce dans un communiqué, ajoutant que ” Malheureusement “il ne vendrait plus directement aucun des Livres numériques de Bloomsbury (au format Kindle, développé par Amazon), ni de ses livres imprimés au Royaume-Uni, en Europe, en Australie (hors États-Unis), le reste de l’achat étant possible via un vendeur indépendant de passage sa plateforme.
Supprimer les investissements d’Amazon
Pourquoi le contrat devrait-il évoluer en faveur d’Amazon ? Comme le justifie la firme, “Contrairement à d’autres éditeurs britanniques avec lesquels nous avons négocié avec succès ces dernières années, Bloomsbury a refusé de reconnaître nos investissements continus pour donner aux lecteurs accès à des livres de tous formats”évoquant des améliorations techniques pour les e-books, ou encore une distribution qui s’adapte au Brexit. Et en conclusion du communiqué : la plateforme de vente a laissé la porte encore ouverte pour une ultime négociation. Car Amazon, sans le dire, aurait eu beaucoup à perdre en se privant de JK Rowling ou de la saga Ville du croissant Sarah J. Maas.
Négociations par Ultimatum
En réalité, le désaccord n’aura duré que quelques heures : les deux parties sont parvenues à mettre fin à un accord dans la soirée et, à 22h30, l’amende a été levée, a expliqué Bloomsbury (on cite l’article du libraire) ayant appris par surprise la menace d’Amazon, en lisant son communiqué public alors que des discussions sont menées depuis cet été. Vendredi matin, son action en Bourse fléchi légèrement.
-Un conflit similaire avait déjà opposé En 2014 Amazon et Hachette. Plus d’un millier d’auteurs (Stephen King, Salman Rushdie…) avait déménagé La menace d’un boycott de leurs œuvres, demandant dans une pétition à Amazon de ne plus les prendre en otage dans ses négociations. L’éditeur avait finalement concédé une baisse de ses prix.
Selon le dernier classement mondial 50 publié conjointement par Livres hebdomadaires et médias professionnels Éditeurs hebdomadaire (ÉTATS-UNIS), Livredao (Échine), Rapport sur l’édition numérique (Allemagne) et Le libraire (Royaume-Uni), Bloomsbury a 39 anse Groupe d’édition mondial avec un chiffre d’affaires de 304 millions d’euros en 2023.