Par
Quentin Dos SantosMelgar
Publié le
28 décembre 2024 à 11h30
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Créée en 2009 par l’auteur André Papazian – fils du dessinateur de bande dessinée Jean Pape – le salon du livre Berd’huis (Orne) fut l’un des événements culturels majeurs de cette petite ville d’un millier d’habitants. En avril 2025, le 15e édition de ce salon, cela n’aura finalement pas lieu.
André Papazian a remis
Figure historique du salon, André Papazian avait annoncé il y a quelques mois, pour raisons de santé, “qu’il ne reviendrait pas pour une nouvelle édition”.
Cette annonce n’a pas découragé dans un premier temps la petite équipe de l’association Berd’huis Arts et Culture, composée de cinq bénévoles. « Nous avons pu récupérer de nombreux contacts d’auteurs. Nous avions sur le papier les éléments pour organiser une nouvelle édition», raconte Pierre Luypaert, président de cette association fondée en 2019.
« On voulait bien faire les choses »
Sur cette équipe de cinq bénévoles, quatre d’entre eux ont plus de 75 ans. Ainsi, lorsqu’un imprévu survient – en l’occurrence un souci de santé pour l’un des bénévoles – c’est l’organisation de l’événement qui est remise en cause.
“On avait déjà beaucoup d’inscriptions, mais avec moins de monde à organiser, ça devient difficile, donc on a pris la décision d’annuler”, explique Pierre Luypaert, “si un deuxième imprévu arrive au mauvais moment, peu avant le salon, la qualité de l’événement aurait pu en souffrir.
Nous voulons bien faire les choses, nous préférons annuler l’événement plutôt que de mal le faire.
Même si des efforts ont été faits pour trouver des personnes « en urgence », cela n’a pas donné grand-chose. Une trentaine de personnes ont été contactées, « mais nous n’avons eu qu’une seule réponse », regrette le président.
«C’est le cycle de vie des associations»
Comme l’explique Pierre Luypeart, « être en colère n’existe pas, ce sont des choses qui arrivent ».
Comme dans de nombreuses autres associations, les bénévoles vieillissent et il est souvent très difficile de trouver de nouvelles personnes plus jeunes qui pourraient apporter un vent de fraîcheur aux associations.
« Les associations connaissent des moments de croissance et de déclin. La maison des jeunes a connu son heure de gloire. Et il y a une dizaine d’années, le comité des fêtes marchait avec le feu de Dieu», raconte Pierre Luypeart.
L’association endormie
Depuis sa création, Berd’huis Arts et Culture avait organisé plusieurs événements tels que des concerts et des conférences. Mais avec une équipe réduite, plus que le salon du livre, c’est aussi l’organisation d’autres événements ultérieurs qui est remise en cause. Pour le moment, l’association est quelque peu « endormie ».
« On ne sait pas trop ce qu’on va faire ensuite, on verra, on espère toujours redynamiser l’association », conclut Pierre Luypeart, loin d’être fataliste.
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