Jayne et Steelie sont deux médecins légistes et anthropologues employés par la police de Los Angeles pour faire parler… les cadavres.
La meilleure façon de découvrir l’identité d’un tueur est de demander à la victime. Mais une fois morte, le dialogue est plus que limité. A moins de trouver les trucs et astuces pour faire « parler » un cadavre. C’est devenu la spécialité de Jayne et Steelie, deux jeunes femmes qui ont ouvert une agence spécialisée dans l’identification corporelle. Ces deux enquêteurs, qui collaborent régulièrement avec le FBI pour identifier les victimes et traquer les criminels, possèdent une vaste expérience de la mort.
Après une formation d’anthropologue et de médecin (spécialisation en médecine légale), ils ont travaillé pour l’ONU dans les Balkans et ont plus que jamais vu des charniers. Depuis, ils tentent de se reconstruire, en évitant les émotions fortes. Un parcours tout à fait identique à celui de leur créatrice, la jeune romancière Cléa Koff, dont il s’agit du deuxième thriller.
Tout a commencé avec la découverte d’ossements sur le campus de l’UCLA, l’université de Los Angeles, par des ouvriers. Nous sommes en 2003 et le corps est enterré depuis près d’un an. Jayne et Steelie analysent les restes et découvrent qu’il s’agit du cadavre d’un étudiant. Un autre corps est retrouvé à proximité. Un tueur en série ? Quel est le lien entre ces deux victimes ?
Les deux jeunes femmes vont rapidement faire avancer l’enquête mais, du coup, se retrouvent sous le feu des projecteurs et le meurtrier aux motivations mystérieuses va les traquer. Un thriller bien documenté, d’une grande rigueur, avec une intrigue un peu trop linéaire.
Pour pimenter le tout, Cléa Koff greffe aux aventures de ses héroïnes une petite guerre policière et surtout deux histoires d’amour naissantes. Comme quoi la proximité quotidienne de la mort ne nous empêche pas de rêver à un avenir radieux.
“Surfacing”, Clea Koff, Éditions Héloïse d’Ormesson, 368 pages, €22