Yórgos Lánthimos livre une réflexion intelligente sur la condition humaine

Yórgos Lánthimos livre une réflexion intelligente sur la condition humaine
Yórgos Lánthimos livre une réflexion intelligente sur la condition humaine

“Le moment de vérité”. Phrase prononcée par Emma Stone dans le nouveau Sortes de gentillesse de Yórgos Lánthimos, qui résonne dans nos esprits. la vérité humaine, une recherche d’authenticité, aussi brute et imparfaite soit-elle, proposé par l’Homme, avec horreur et ironie. Comme si notre condition humaine nous a mis au défiFace à des schémas de vie aussi instables que néfastes, l’étendue de nos réactions va du bon sens au délire total en l’espace de quelques secondes seulement.

Et pourtant, que serait-on prêt à faire pour obtenir une satisfaction personnelle ? Telle est la question, portée entre gore et légèreté par le cinéaste cérébral Yórgos Lánthimos. Son œuvre, indépendante car résolument unique, offre pour chaque proposition du jamais vu, de l’absurde comme du très, trop concret. Pas question de prendre des pincettes ni de se heurter au conformisme d’une société, le cinéma de Yórgos Lánthimos est sauvage, comme tout droit sorti de son imagination, avec un sens du détail et un traitement d’image sensationnel.

De quoi parle le nouveau film du réalisateur de « Poor Things » ?

Comme un poète des temps modernes, Yórgos Lánthimos nous raconte 3 fables apparemment banales, théoriquement distinctes, mais avec une philosophie similaire. D’abord le quotidien minutieusement rythmé d’un homme sans choix (Jesse Plemons) obsédé par son patron (Willem Dafoe), lui-même obsédé par lui. Le grand patron le fait souffrir avec ses ordres anxiogènes mais lui propose des objets fracassés par des sportifs de renommée mondiale pour se faire pardonner. Des excuses louches. Le deuxième court-métrage nous plonge dans les retrouvailles d’un policier inquiet (Jesse Plemons) et de sa femme (Emma Stone) qui vient d’être sauvée d’un naufrage en mer, qui, aussi identique soit-elle, est loin d’être sa femme. . femelle. Qui est-ce ?

Enfin, l’histoire finale suit une jeune mère (Emma Stone) dans son étrange recherche d’une femme dotée de pouvoirs spéciaux (Margaret Qualley) pour devenir une prodigieuse leader spirituelle. Nous ne savons pas ce qu’il y a dans l’eau de sa bouteille. Chaque court métrage a un personnage en commun, l’énigmatique RMF, disait Yorgos Stefanakos. S’il est non verbal, son nom donne le ton de chaque histoire. RMF meurt, puis s’envole et enfin mange un sandwich. Les titres sont absurdes, comme le sens de chaque fable, et cette composition un peu farfelue ressemble à un creuset de rêves farfelus. Sommes-nous en plein rêve lucide ? Pas tout à fait, c’est juste un film de Yórgos Lánthimos.

Emma Stone, l’actrice oscarisée qui brille en 2024

2024 est son année. Emma Pierre, son vrai prénom Emily qu’elle aimerait qu’on utilise plus souvent, se prête une fois de plus au cinéma très particulier de Yórgos Lánthimos, dont l’un des rôles répond au nom d’Emily. Un clin d’oeil qui confirme la relation créative prolifique qu’entretiennent les deux artistes, signant ensemble leur deuxième long métrage en seulement un an. Cette année, le joyau de la bizarrerie qu’est Pauvres créatures a convaincu un public transgénérationnel, par sa poésie unique et sa performance singulière, articulée par Emma Stone.

Une prouesse d’actrice qui lui a valu un deuxième Oscar de la meilleure actrice en mars dernier, rien que ça. Ce mois de juin, Emma Stone est de retour Sortes de gentillesseincarner non pas une mais trois féminités, comme elle sait si bien le faire, avec une sensibilité agile et une authenticité audacieuse. Chacun de ses personnages demande à être aimé, quitte à se couper le pouce ou à se couper du monde. Pour nous, Emma Stone est adorée et son jeu nous a coupé le souffle. Un troisième Oscar pour Emily, s’il vous plaît.

Yórgos Lánthimos, son synopsis et son casting reconnu par le Festival de Cannes

Présentés en compétition officielle à la 77e édition du Festival de Cannes, ces fables triptyques qui réunissent Sortes de gentillesse savait certainement comment avoir un effet. D’abord par un synopsis multiplié par trois pour dormir debout, avec son scénario hilarant, entre extrême sérieux et légèreté enfantine. Surtout, pour son casting 5 étoiles, composé de Willem Dafoe, Margaret Qualley, Emma Stone, Mamoudou Athie, Hong Chau, Hunter Schaferet le brillant Jesse Plemons qui a remporté le prix de l’interprétation masculine à Cannes, bien mérité.

A l’image d’une troupe de théâtre qui vient raconter des fables à la morale taillée sur mesure, le casting est une entité de profils créatifs puissants, à tel point qu’on le laisse dans une intrigue définie pour en découvrir une complètement différente avec une grande fluidité. Chaque acteur exerce une attirance sur l’intrigue du film, avec la douceur à double tranchant de Margaret Qualley, la persuasion envoûtante de Willem Dafoe, ou l’humanité imparfaite de Jesse Plemons. Pour réaliser un tel complot, le casting de Yórgos Lánthimos est cohérent et varié.

Notre avis sur Kinds of Kindness, diffusé en France ce mercredi

Le film s’ouvre avec Fais de beaux rêves d’Eurythmie et se termine par le titre Toute nouvelle chienne de Cobrah, une entrée/sortie de scène dynamique à souhait, tandis que l’opus est bercé par une composition tantôt classique, tantôt stridente, imaginée par l’excentrique Jerskin Fendrix. La bande sonore est comme Types de gentillesse : on passe de notes de piano brutes et effrayantes dignes d’un film d’horreur à une électronique de mauvaise salope à écouter (de préférence) dans une Cadillac. À première vue, Sortes de gentillesse nous parle de sortes de gentillesse. En réalité, c’est des portraits tirés de notre réalité avec au premier plan, les excès de notre attitude humaineà mi-chemin entre enfantillage, égoïsme et désirs meurtriers.

Ici, association avec les rêves donne du sens à l’intrigue, c’est à dire un paysage quotidien, du bureau à son domicile, des protagonistes familiers, un inconnu sorti de nulle part (dans le film, le fameux RMF) et une action totalement folle, des pouvoirs magiques, des chiens qui volent, ou encore particulièrement des morts sanglantes. P.Pour nous, la beauté des profondeurs de la pensée humaine est brillamment traitée comme telle, sans complexes ni interdits. Derrière chaque aventure absurde, il y a une nostalgie, une quête d’identité, un manque affectif ou une influence psychologique. Ou ce que nos rêves tentent de nous faire comprendre, réalisant parfois nos pires cauchemars. Cette réflexion est noblement menée avec une ironie qui dédramatise la gravité des choses, et nous invite à questionner notre propre condition avec légèreté. Intelligent.

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Tags: Actualités Divertissement, Cinéma, Festival de Cannes, Pop Culture

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