“On n’abandonne pas nos camarades” Un ancien tireur d’élite du 8ème RPIMa sort son premier roman en hommage aux militaires victimes du syndrome post-traumatique

“On n’abandonne pas nos camarades” Un ancien tireur d’élite du 8ème RPIMa sort son premier roman en hommage aux militaires victimes du syndrome post-traumatique
“On n’abandonne pas nos camarades” Un ancien tireur d’élite du 8ème RPIMa sort son premier roman en hommage aux militaires victimes du syndrome post-traumatique

l’essentiel
Ancien tireur d’élite, le Tarnais de 37 ans sort son premier roman, intitulé Un ange à Paris. Un thriller fantastique dans lequel il aborde le thème du syndrome post-traumatique dans l’armée, qu’il a pu observer au fil de ses années au 8e RPIMa à Castres. Entretien.

Pouvez-vous vous présenter…

Stéphane Rochefeuile, 37 ans. Après mes études, j’ai décidé de m’engager dans l’armée et j’ai servi de janvier 2010 à avril 2019 le 8eRPIMa en tant que tireur d’élite, observateur (observateur) et chef de groupe de tireurs d’élite. Aujourd’hui j’habite à Saint-Sulpice et je fabrique des meubles sur mesure pour une entreprise spécialisée. J’écris des romans à côté.

Comment en êtes-vous arrivé à sortir ce premier roman, Un ange à Paris ?

Depuis toute petite, j’ai toujours eu beaucoup d’imagination et il me fallait sortir toutes ces histoires. J’ai centré l’histoire du roman autour d’un personnage qui avait de la noirceur, et qui petit à petit s’orientait vers le bien, pour cause. Venant du monde militaire, j’ai souhaité aborder la thématique du syndrome post-traumatique.

En vous appuyant sur votre expérience ?

Je n’ai vécu aucun moment traumatisant au cours de ma carrière, mais j’ai ressenti le besoin de me pencher sur le SSPT. J’ai des amis qui étaient présents en 2008 à Uzbin (10 soldats français, dont des parachutistes du « 8 », tués par les talibans dans une embuscade en Afghanistan) et j’ai un cousin qui a été touché alors qu’il était dans les forces spéciales. Je trouve important d’en parler et j’ai souhaité donner des clés dans mon histoire pour aider les gens à guérir.

Que ressentez-vous de l’extérieur lorsque vous voyez vos camarades souffrir ainsi ?

C’est compliqué. Nous aimerions aider mais parfois ce n’est pas facile : il arrive souvent que les personnes touchées par cette maladie se replient sur elles-mêmes. L’important c’est d’être présent, d’être patient et d’essayer de comprendre. C’est un autre combat et seul, c’est compliqué de s’en sortir.

Le sujet a longtemps été tabou. Avez-vous l’impression que les choses ont évolué ?

Oui, il y a eu un grand changement ces dernières années. Nous avons plus d’informations sur le sujet et nous n’abandonnons pas nos camarades. Mais parfois il y a des ratés : j’ai l’image d’un collègue qui s’est suicidé en 2015. On ne l’avait pas vu venir… Ça m’a choqué. On l’a vu couler mais on s’est dit que ce n’était qu’un instant passager. À ce moment-là, j’ai réalisé qu’il fallait prendre en compte un changement de comportement. J’y pense de temps en temps, il avait toute la vie devant lui.

De quoi parle votre livre ?

Il s’agit d’un thriller fantastique sur un ancien soldat qui affronte ses démons, au comportement autodestructeur. Suite à un accident, il se retrouve propulsé dans une enquête sur des phénomènes inexpliqués. C’est aussi un hommage à nos soldats et à leur résilience, qui explore non seulement les mystères de l’invisible mais aussi la difficulté d’affronter les démons intérieurs après une vie de service militaire.

Y en aura-t-il d’autres ?

J’écris un deuxième livre. Ce n’est pas une suite, et pourtant les histoires sont liées les unes aux autres. Cette fois, il s’agira davantage d’un Roméo et Juliette des temps modernes.

 
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