Une vie tranquille, Saint-Nazaire la semaine, Noirmoutier le week-end. Marc Dumont, sa femme Hélène et leurs jumeaux ont le goût des plaisirs simples. Sur cette plaine lugubre, arrive au galop Paul Delacroix, un nouveau collègue de Marc, ingénieur informaticien. Le tennis les a rapprochés au point qu’au club, ils furent bientôt surnommés Marc & Paul ; leur duo est considéré comme « une forme de danse ». Paul a pour lui du charme, de la présence, “une tranquillité imperturbable”, “Marc Dumont n’aurait jamais osé dire qu’il trouvait Paul très beau”, c’est pourtant le cas sans qu’il soit jamais question de désir, mais plutôt d’admiration. Puis il y a les dîners à quatre, les femmes s’apprécient, les joyeuses retrouvailles chaque week-end. Cette nouvelle amitié crée un vide autour d’eux, elle est exclusive et complète, vorace. Marc rayonne quand Paul apparaît mais il semble aussi s’effacer, il se laisse aller à ses goûts, se soumet à ses opinions. “Comme si l’existence de Paul avait cette capacité, de nourrir la sienne, de la compléter.” Marc ne cesse de citer son ami, 45 fois par jour en moyenne selon ses enfants, avec un pic à 58 ! Une amitié parfaite, un alignement inattendu et magnifique, avant que ne sonne le tocsin, « une forme de flétrissement. Un affaiblissement des liens, des sentiments ». Paul était simplement fatigué, « le baigneur est trop docile, il ne résiste pas assez. Alors l’enfant le brise pour soulager l’ennui. Marc endure son chagrin d’amitié avant de comploter une pâle vengeance… Stéphanie (…)
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