L’ouvrage est réédité avec des entretiens inédits avec les témoins de l’accident : Didier Lavergne, Ludovic Paris et Jean-Marie Marion, qui ont suivi le trio en quelques minutes. Mais aussi du Gardien de la Paix, Sébastien
La transcription de ces témoignages figurait déjà dans l’édition originale du livre, publiée en 2006.
Cependant, les progrès technologiques réalisés depuis cette première publication permettent désormais d’entendre ces témoignages dans la version numérique du livre. En 2006, beaucoup doutaient des affirmations et des propos publiés dans le texte : on peut désormais entendre les voix de ceux qui les ont prononcés, recueillies par Jean Depussé.
A vous de juger, sur la base de ces témoignages, s’il s’agissait d’un accident… accidentel ?
Extrait de la déclaration de Sébastien X, recueillie dans l’entretien que lui a accordé Jean Depussé le 15 mars 2003.
“Tant que l’accident de Coluche n’est pas arrivé, pour moi c’est de la fiction, Cela a commencé à prendre des proportions dramatiques le jour de la mort de Coluche : je suis passé du problème de la fiction au problème de la réalité.
Je me suis retrouvé en possession d’un dossier qui, deux semaines à l’avance, m’expliquait clairement ce qui allait se passer, ce qui s’était passé, deux semaines plus tard. (…)
Comme le gars qui était n°2 dans le camion était relié par radio aux bornes, aux cloches, (des gens qui sont placés tous les 2km pour annoncer les passages, les horaires de passage), donc à un moment donné le camion a eu lieu à un moment précis.
Comme ils avaient déjà été chronométrés plusieurs fois en passant là à la vitesse de 120, 130 ou 110 kilomètres par heure, exceptionnellement ce jour-là, ils sont passés à 60 et même à 60 ils ont scratché.
Ça veut dire que si Coluche gratte à 60, imaginez à 120, comme il marque habituellement, et bien c’est imparable.
Le camion qui arrive, en plus, c’est une sorte de virage, un virage très, très long, donc au final les gars n’avaient aucune raison de freiner et donc l’accident était évident… »
