C’est l’histoire du Grand Manitou qui cherche un arbre pour donner de la joie. Le premier sapin de Noëlle livre pour enfants d’Ovila Fontaine, illustré par Charlotte Parent, a reçu le Prix du Gouverneur général avec une histoire qui se veut une rencontre des traditions.
Quand j’étais petite, je me demandais toujours : quand était Noël pour les Innus ? Quel a été le premier sapin de Noël ?
rappelle le conteur innu d’Uashat mak Mani-utenam.
En forêt boréale, certains arbres abandonnent : les feuilles du bouleau tombent à l’automne, les épines du mélèze aussi ; c’est comme s’ils refusaient la tâche.
Dans sa recherche, le Grand Manitou adopte de nombreuses formes animales, dont l’écureuil.
En plus d’écrire des livres pour enfants, Ovila Fontaine, Innu de Uashat mak Mani-utenam, présente également des conférences sur l’histoire de son peuple.
Photo : Radio-Canada
C’est un clin d’œil à Ovila !
avoue Charlotte Parent. Les deux artisans ont été mis en contact par leur maison d’édition, La Pastèque. Il raconte des histoires, comme celle des Innus qui découvrirent le sirop de bouleau en voyant un écureuil boire à l’arbre.
C’est vraiment la nature de notre collaboration. Ovila m’a raconté des histoires et j’ai trouvé des moyens de les illustrer
dit le concepteur.
Pour illustrer les arbres, elle les a dessinés de manière très réaliste pour observer leurs principales caractéristiques, puis elle les a schématisés, en gardant à l’esprit les descriptions données par sa collaboratrice.
M. Fontaine, par exemple, décrit le bouleau comme un arbre plein de qualité : raquette, tambour, bols, assiettes, cordes de tente. Charlotte a très bien compris !
Ovila Fontaine et Charlotte Parent accueillent différemment le Prix littéraire du Gouverneur général. Pour lui, qui a été surpris de recevoir cette distinction, cela signifie qu’encore plus de personnes auront accès à la culture innue. Tout le monde veut l’avoir !
il s’enthousiasme pour son livre.
Pour Charlotte Parent, en tant qu’illustratrice, C’est comme une grosse tape dans le dos, même si nous passons tout notre temps seuls, dans notre atelier.
L’écrivain innu travaille déjà sur un autre conte pour enfants, toujours inspiré de la vie nomade de son peuple. C’est l’histoire des vents : le vent d’est est la pluie ; le vent d’ouest apporte des averses ; le vent du nord est froid ; le vent du sud est celui qui calme les esprits
énumère Ovila Fontaine, qui compte inculquer ce savoir à travers l’histoire d’un père et de son fils, sur une pirogue.