« La littérature autochtone a le vent en poupe »

« La littérature autochtone a le vent en poupe »
« La littérature autochtone a le vent en poupe »

La littérature autochtone est populaire. Cela ne fait aucun doute pour Sandra Blouin, responsable des communications et des relations publiques aux Éditions Hannenorak. « La littérature autochtone a le vent en poupe ces dernières années », affirme-t-elle d’emblée.

D’abord initié par la popularité de pionniers comme Michel Jean et Joséphine Bacon, l’intérêt pour la littérature autochtone ne fait aujourd’hui que croître, estime Mme Blouin. À l’aube du Salon du livre des Premières Nations, l’enthousiasme s’installe encore davantage chez les amateurs. « Le public est intéressé et l’offre augmente parce que les lecteurs en veulent plus », explique-t-elle.

Par et pour les peuples autochtones

Jean Sioui et Daniel Sioui fondent la maison d’édition Hannenorak en 2010. Premiers propriétaires de la librairie du même nom, passionnés de littérature ont vite remarqué certaines failles dans le traitement littéraire des réalités autochtones. La création des Éditions Hannenorak se présente comme une alternative pour offrir un portrait plus complet des identités autochtones.

Depuis la création de la maison d’édition il y a près de quinze ans, 87 livres ont été publiés sous la bannière Hannenorak.

(Frédéric Matte/Le Soleil)

«Ils ne se reconnaissaient pas dans la littérature qui abordait les enjeux autochtones», affirme Mme Blouin. Souvent, les œuvres étaient utilisées pour raconter aux non-autochtones des pans de l’histoire qui étaient absents des écoles. Ils voulaient montrer que les cultures autochtones ne sont pas celles qu’ils voient dans les livres. »

Depuis, l’équipe a « précisé la ligne éditoriale » pour se concentrer exclusivement sur les auteurs autochtones. Les Éditions Hannenorak se concentrent notamment sur le recrutement de nouveaux auteurs par une présence soutenue dans les communautés. « Nous essayons de toucher ceux qui ont déjà une idée ou quelque chose d’écrit. » L’organisme apporte ensuite son soutien aux auteurs qui travaillent sur leur première œuvre.

« Même au sein de la littérature autochtone, nous essayons de nous démarquer », note Mme Blouin. On se dit que nous ne sommes pas là seulement pour raconter l’histoire aux Autochtones. Cela nous permet également de découvrir que les cultures autochtones sont vivantes et encore en train de se renouveler. Il ne faut pas seulement penser à ce qui est folklorique.

À l’honneur

Les Éditions Hannenorak se sont imposées comme un incontournable du Salon du livre des Premières Nations. La maison d’édition Wendake ajoute à elle seule cette année neuf publications au répertoire littéraire autochtone. Depuis sa création, il y a près de quinze ans, quelque 87 livres ont été publiés sous la bannière Hannenorak.

Les origines de l’événement littéraire sont également indissociables de celles de l’entreprise wendat. Codirecteur de la librairie Hannenorak depuis son ouverture, Daniel Sioui a fondé l’événement littéraire Kwahiatonhk!, le Salon du livre des Premières Nations, en 2010. Désormais aux mains de Louis-Karl Picard-Sioui, l’événement culturel rassemble chaque année des dizaines d’auteurs. , dont certains sont affiliés aux Éditions Hannenorak.

Pour le responsable des communications et des relations publiques de la maison d’édition, des organismes comme le Salon du livre des Premières Nations, le festival Présence Autochtone à Montréal et le Je lis autochtone! «contribuer beaucoup à équiper le monde littéraire et à faire parler de cette littérature.»

Le Salon du livre des Premières Nations se tiendra du 14 au 17 novembre. Des activités sont notamment organisées à la Maison de la Littérature, à la salle Multi de Méduse et au Centre Morrin.

 
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