Un nouveau livre sur la fusillade des 14-18 à travers le destin tragique de l’officier Wolff

Un nouveau livre sur la fusillade des 14-18 à travers le destin tragique de l’officier Wolff
Un nouveau livre sur la fusillade des 14-18 à travers le destin tragique de l’officier Wolff

Il s’intéresse à la Grande Guerre depuis trente ans et mène déjà depuis deux décennies ses recherches sur les soldats français fusillés par leur propre armée. “ Parce que je n’ai jamais toléré l’injustice et ça me glace au plus profond de moi », témoigne Eric Viot.

Après six années de travail, le Manchois originel consacre son dernier livre « Sauvez mes hommes » à l’histoire tragique du commandant Frédéric Wolff, mobilisé en 1914 à l’âge de 45 ans et seul officier supérieur exécuté par l’armée française. à partir de 1est Septembre 1914, donc dès les premiers jours de la guerre. Le condamné justifié » sa faute ” comme ” le seul moyen de sauver ses hommes ».

Le mystère de la « dame en noir »

« J’ai retracé son parcours depuis sa naissance jusqu’à sa mort et jusqu’aux années 1920 où ses proches tentent, en vain, d’obtenir sa réhabilitation. », relate l’auteur. A Nancy, Eric Viot a consulté le dossier d’exhumation du corps de Wolff, acte clandestin en 1920 d’une mystérieuse « dame en noir » que l’auteur a réussi à identifier. Dans son enquête, l’écrivain apprend également que le fils, Henri Wolff, est décédé militaire le 16 juillet 1918 dans le secteur de Fosse-en-Haut (Aisne). ” Un point restait sans réponse, je ne sais pas où a fini le corps de Frédéric Wolff », révèle le chercheur.

Ardent défenseur de la cause des exécutés, Eric Viot se bat toujours pour la réhabilitation collective des quelque 640 exécutés (767 avec les condamnés dits de droit commun) et ses longues recherches affinent leur nombre et les départements d’exécutions.

« Entre 1est Les 31 septembre et 31 décembre 1914, il y a en moyenne un tir français par jour. Mais le plus grand nombre de personnes abattues, 300, a été enregistré en 1915. », explique Eric Viot. Influencés par les mutineries du Chemin des Dames et par les fusillés en exemple, de nombreuses personnes intéressées par la question pensèrent que l’année la plus sombre fut 1917 (106 au total).

Sur les quatre ans et demi de guerre, sur un total de 767 exécutés, dont sept après l’Armistice de 1919, le spécialiste recense 177 exécutions dans la Marne, 130 dans la Meuse, 62 dans le Pas-de-Calais, 60 dans l’Aisne, 44 dans la Somme et 36 dans l’Oise. Ces statistiques sordides ne prennent pas non plus en compte les exécutions sommaires.

De 1917 à 1934, 44 bourreaux français furent réhabilités. Un siècle plus tard, en 2013, Eric Viot est interrogé en tant qu’expert par la commission Hollande. Le projet de loi de réinsertion collective a été adopté par l’Assemblée nationale en janvier 2022 mais rejeté au Sénat en février 2023. Le texte doit revenir en deuxième lecture devant l’assemblée.

Pour commander le livre auto-édité, contactez l’auteur via son email [email protected]

 
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