Jacques Serais / Photo credit: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
16h17, le 08 novembre 2024
Mediatransports, la société qui gère les panneaux publicitaires dans les gares SNCF et le métro parisien, avait refusé de diffuser la promotion du livre de Jordan Bardella. Les éditions Fayard ont décidé de ne pas s’arrêter là et portent l’affaire devant le tribunal de commerce de Paris.
C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire entre Hachette (Fayard) et le groupe Mediatransports, l’agence qui gère les panneaux publicitaires de la SNCF et de la RATP. En cause : le livre Ce que je recherche de Jordan Bardella, qui sort en librairie samedi 9 novembre. Les avocats Sarah Saldmann et Christian Charrière-Bournazel ont décidé de saisir le tribunal de commerce de Paris pour protester contre la décision de Mediatransport de ne pas diffuser une campagne publicitaire pour les travaux du président. du Rassemblement National.
En septembre dernier, Hachette avait demandé à Mediatransports une campagne d’affichage « pour un auteur inconnu ». Seules contraintes alors définies par la direction avec l’éditeur en cas d’exposition d’une personnalité politique, selon nos informations : “faire attention à la rengaine” et rester le plus “neutre que possible”. Les deux partis ont convenu que cette campagne se déroulerait du 25 novembre au 17 décembre.
L’éditeur critique une décision infondée
C’était sans compter la réaction de la fédération SUD-Rail qui, au lendemain de la fuite dans la presse de la sortie prochaine du livre de Jordan Bardella, a fait pression sur Gares et Connexions pour que cette campagne d’affichage soit refusée au motif qu’il serait « au service d’un parti politique d’extrême droite ».
Ainsi, sept jours après la signature de l’arrêté de publicité entre les deux parties, Mediatransports a finalement choisi de faire marche arrière, estimant que cette campagne prendrait un caractère politique, s’appuyant notamment sur l’un des articles des conditions générales de vente. Une décision qui n’est pas fondée aux yeux de l’éditeur, d’où la décision de saisir le tribunal de commerce de Paris.