l’essentiel
Apôtre de la paix, défenseur des luttes ouvrières, de l’humanisme, de la laïcité, etc., Jean Jaurès entre au Panthéon en novembre 1924. Un livre retrace l’événement et souligne combien le député du Tarn (qui fut journaliste à La Dépêche) reste un homme d’inspiration. personnalité.
Le 23 novembre 1924, Jean Jaurès entre au Panthéon. A l’occasion de cette date historique, les Editions de La Dépêche publient le livre « Jean Jaurès, un siècle au Panthéon ». Un ouvrage disponible dans tous les kiosques à journaux et librairies, et réalisé avec le soutien de la Région Occitanie, du Conseil départemental du Tarn et de RetroNews (le site de presse de la Bibliothèque nationale de France).
Cent dix ans après son assassinat, le 31 juillet 1914, Jean Jaurès reste une personnalité emblématique de la République française. Pendant trois décennies, il s’est engagé dans toutes les luttes : l’École citoyenne, la laïcité, la défense de Dreyfus, le refus de la peine de mort, etc. Jaurès est aussi et surtout le farouche défenseur de la cause ouvrière (il fut le député des mineurs de Carmaux) et le plus farouche opposant à la guerre mondiale – dont il fut malheureusement la première victime.
Une des plumes de La Dépêche
Intellectuel, humaniste, Jaurès, fondateur du socialisme démocratique, était aussi un enfant du Sud. Originaire de Castres, il deviendra le plus jeune député de France. Élu tarnais, il restera fidèle à ses racines, et exercera également les fonctions de mairie de Toulouse. Grand orateur à la Chambre des députés, il fut un journaliste de talent et écrivit dans La Dépêche de 1887 au 30 juillet 1914, veille de sa mort.
En novembre 1924, le grand Jaurès entre au Panthéon et l’ouvrage publié aux Éditions de La Dépêche revient sur le contexte historique. Pourquoi le Cartel de gauche a-t-il organisé cette panthéonisation, jugée hâtive par certains ? Quelles oppositions, à droite et à gauche ? L’étude des archives de RetroNews-BNF permet de mieux comprendre comment l’événement a été rapporté par la presse de l’époque. Des images en couleurs saisissantes se dévoilent ici, notamment celles des mineurs de Carmaux transportant le cercueil au Panthéon.
Quelle mémoire dans les territoires ?
Mais Jaurès n’est pas qu’un chapitre figé de notre histoire. Ainsi, à Paris, à Toulouse, dans le Tarn bien sûr, des sites racontent l’histoire de Jaurès et entretiennent une mémoire vivante : le Café du Croissant, la place du Capitole, un sentier de randonnée à Pampelonne, une maison de vacances près d’Albi, sans oublier la statue de Carmaux. Jaurès, qui a donné son nom à une université toulousaine, est très vivant dans l’espace public. En 2024, près de 2 400 rues, avenues, places, etc. Jean-Jaurès ont été recensées en France.
Cette permanence jaurèsienne, dans les territoires et les mémoires, est soulignée dans le livre « Jean Jaurès, un siècle au Panthéon ». Et ce chemin, tracé par la générosité et l’engagement, reste ouvert. Comme le souligne l’historien Vincent Duclert, « réfléchir sur Jaurès, c’est en somme imaginer l’avenir et se donner les moyens de penser et d’agir ».