Par
Editorial Coulommiers
Publié le
7 novembre 2024 à 7h26
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« N’oubliez pas que le véritable pouvoir ne se mesure pas par le pouvoir que vous exercez sur les autres. Écraser quelqu’un qui est plus faible que vous ne vous rend pas plus fort. Non, une vraie Supra tire les autres tout en restant au sommet.
Aujourd’hui, je vais vous parler du premier tome de la trilogie Les Titans du Ciel de l’Outrenoir, écrit par Marc J. Gregson. C’est une dystopie et un fantasme de jeunes adultes qui était un grand favori pour moi. En résumé, j’étais déjà convaincu. Les humains vivent sur des îles dans le ciel et une poignée d’élites courageuses affrontent des serpents volants géants couverts d’écailles métalliques ? J’y suis. Une science-fiction qui rappelle l’univers de Brandon Sanderson, Pierce Brown et avec une touche d’Attaque des Titans de Hajime Isayama ? Je signe tout de suite. J’avoue de plus m’être précipité dans ce roman en tant que grand fan de l’Attaque des Titans que je suis, toujours à la recherche d’une histoire qui puisse autant me transporter.
Un univers futuriste
Dans un univers futuriste et dystopique où les humains vivent sur des îles flottantes, la méritocratie règne. Les hommes et les femmes sont divisés en classes distinctes. Au sommet de cette pyramide, on retrouve les Supras. Au centre, il y a les Mids. Et en bas de l’échelle, les Subs. Ces statuts ne sont pas définitifs car le mérite amène les plus forts à s’élever en gagnant des duels. Même le roi peut ainsi être défié en duel et perdre sa place. « C’est ainsi que fonctionne la méritocratie. La faible chute. La forte hausse. »
Nous suivons Conrad d’Urwin alors qu’il lutte pour survivre dans la Basse-Ville, avec sa mère gravement malade. Il n’a pas toujours été un Sub. Avant que son oncle n’assassine son père, l’archiduc Alfred d’Urwin, afin de le détrôner, Conrad était un Supra. Il est animé par l’envie de se venger et de récupérer Ella, sa sœur cadette que son oncle retient pour en faire l’héritière des Urwin. Pour ce faire, il doit retrouver sa place de Supra en rejoignant l’une des douze guildes qui constituent la société : les Chasseurs, cette élite dévouée corps et âme à la lutte contre les gorgantauns – les serpents géants de métal.
Les personnages
J’ai apprécié le personnage de Conrad car il correspond à cet univers impitoyable dans lequel il vit. Il est plein de ressentiment, solitaire, méfiant, poussé par la colère, têtu et ambitieux. Le nombre de fois où il évoque la trahison de son oncle peut sembler redondant. J’ai vu un adolescent hanté malgré lui par l’horreur qu’il a vécue et qui n’a qu’à s’identifier à cela pour se donner le courage de réparer l’injustice. J’ai eu beaucoup de plaisir à le voir évoluer. Il finit par comprendre qu’il doit rompre avec la philosophie volontaire de son père pour adopter la philosophie compatissante et bienveillante de sa mère. « Parce que tu es fort, parce que tu es bon, fais ce que les autres ne feront pas. »
Dans un premier temps, il choisit de s’ouvrir aux autres pour avoir toutes les chances de son côté pour retrouver sa sœur, mais par la suite, il se découvre des amis qu’il considère comme sa nouvelle famille. Quant aux autres personnages, j’ai trouvé que le fait que les ennemis d’hier puissent devenir les amis de demain est très révélateur de ce monde impitoyable où il faut trahir pour espérer s’élever.
Un premier opus prometteur
J’ai particulièrement apprécié suivre sa formation au sein de la Guilde des Chasseurs, la trouvant très détaillée et immersive. L’ambiance militaire et le fait que cette guilde compte un nombre important de morts suite à des missions périlleuses m’ont rappelé avec plaisir l’ambiance critique de L’Attaque des Titans : les jeunes recrues sont entraînées pour espérer ne pas se faire dévorer vivantes. Une grande partie du livre est consacrée au Gauntlet, le tournoi où l’équipage de la Selec qui aura tué le plus de gorgaunautes remportera la compétition et aura le droit de devenir capitaine, gardant son navire et son équipage. Les scènes de combats, les pertes, les trahisons, les tensions et les rebondissements inattendus m’ont tenu en haleine du début à la fin.
C’est donc un premier opus d’une série jeune adulte prometteuse dont j’ai hâte de connaître la suite et que je recommande sans réserve !
Marc J. Gregson, Outrenoir, tome 1 : les Titans du ciel, Lumen, 580 pages, 18 €
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