pour l’inclusion sociale

pour l’inclusion sociale
Livres pour l’inclusion sociale

Comment développer le rôle des bibliothèques dans l’inclusion et le développement personnel, dès le plus jeune âge ? La Plateforme « 3-2-1 : Enfance » du CPAS de La Louvière se penche sur l’enjeu, avec les équipes de la bibliothèque provinciale Gazomètre, des représentants du CPAS, de l’ONE, des associations œuvrant en faveur de l’enfance et de la petite enfance.

Pascale Vanderpère, directrice de la bibliothèque Le Gazomètre, évoque les nombreuses vertus de la lecture dès le plus jeune âge.

Entendre des histoires puis les lire favorise le développement, augmente les compétences linguistiques, stimule l’imagination et la créativité. La lecture donne accès à des expériences variées, semblables à celles que chacun peut vivre.

C’est se sentir moins seul, mais c’est aussi accéder à d’autres mondes que le sien. Les sont des outils d’inclusion sociale et de développement personnel.

Dans l’atelier consacré aux représentations de la précarité et des difficultés dans les livres pour la jeunesse, Laurence Leffebvre, bibliothécaire spécialisée jeunesse à Gazomètre, expose la variété des livres, albums, romans, livres documentaires.

« Attention aux miroirs, par exemple aux demandes de « livres de deuil » lorsque l’enfant en traverse un. Ce n’est pas la réponse. Cela aide l’adulte mais pas toujours l’enfant. Ces thèmes devront être travaillés en amont et les livres proposés à toute la classe. »

Marie-Noëlle Mortelette (équipe Hors les Murs de la Bibliothèque) et Christelle Lavendhomme évoquent le travail en profondeur avec les maisons de quartier, et les projets d’envergure et à grande visibilité (comme celui mené autour du poème Liberté d’Eluard qui mènera à une exposition des carnets des participants au Daily Bul)°.

Ce travail de bibliothécaires hors les murs, installé par décret il y a maintenant près de quinze ans, Pauline Ronsyn est venue le raconter en pionnière pour la Ville de Tournai. Avec ses livres, elle écume les consultations ONE, les lieux de rencontres parents-enfants…

Il s’agit de tendre la main à ceux qui pensent que la lecture et les bibliothèques ne sont pas pour eux et de les convaincre, par la rencontre et la lecture, que les livres et les histoires sont aussi pour eux.

Pour l’association Boucle d’Or, Isabelle Schoenmakers témoigne du livre au service de la connexion et de l’intégration sociale. Elle s’engage dans un vibrant plaidoyer pour l’accès au livre dès le plus jeune âge, car « Il faut remplir de mots les petites têtes, pour que les enfants soient en terrain connu. »

Certains enfants n’ont jamais été en contact avec un livre et souhaitent agrandir les images avec leurs doigts comme on le fait avec un smartphone.

Quels livres privilégier ? Ceux où le texte et l’image ne sont pas redondants, pas de « littérature de masse » si cela est possible, des livres qui provoquent une question, une rêverie, qui font avancer le jeune lecteur.

Des livres que les parents n’apprécient pas immédiatement, parce qu’ils peuvent être étranges et stimulants, des livres que les supermarchés ne proposent pas ; seules les librairies et les bibliothèques y donnent accès.

 
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