Un gaz du sol qui s’infiltre dans les bâtiments
Naturellement présent dans le sol, le radon peut pénétrer dans les bâtiments par les fissures des fondations ou des sous-sols, les passages de canalisations, les joints, les matériaux poreux, etc. et s’accumuler dans les espaces clos (sous-sols, vides sanitaires, caves, pièces d’habitation, etc.). Les concentrations de radon varient grandement d’un bâtiment à l’autre, selon l’étanchéité du sol, la ventilation du bâtiment, la proximité de la Source d’émission, etc. La concentration de radon dans l’air d’une habitation dépend des caractéristiques du sol. mais aussi du bâtiment et de sa ventilation. Elle varie également selon les habitudes de ses occupants en matière de ventilation et de chauffage.
Certaines zones plus à risque en Bourgogne-Franche-Comté
Le radon est particulièrement présent dans les régions granitiques, volcaniques et uranifères (dont le sous-sol contient de l’uranium). Les plus fortes concentrations de radon sont observées dans le Massif Central, le Limousin, la Corse, la Bretagne, le massif des Vosges et même en Bourgogne-Franche-Comté. S’appuyant sur la connaissance de la géologie de la France, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a établi une carte du potentiel radon des sols. Il permet de déterminer les communes dans lesquelles la présence de radon en forte concentration dans les bâtiments est la plus probable. Pour connaître le potentiel radon de votre commune, rendez-vous sur https://www.irsn.fr/savoir-comprendre
Les effets du radon sur la santé
Le radon est présent partout : dans l’air, le sol, l’eau, et constitue ainsi la principale Source d’exposition à la radioactivité naturelle, avec toutefois de fortes disparités géographiques. Cependant, le risque sanitaire découle principalement de sa présence dans l’air. Le radon et certains de ses descendants, eux-mêmes radioactifs, pénètrent dans les poumons avec l’air que nous respirons. Une fois inhalés, ils se déposent le long des voies respiratoires et provoquent leur irradiation, pouvant conduire, à long terme, au développement d’un cancer du poumon. En France, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabac et devant l’amiante : sur les 30 000 décès observés chaque année, 3 000 lui sont imputables (soit 10 % des décès par cancer du poumon imputables au radon).
Les bons gestes :
Au quotidien, pour maintenir une bonne qualité de l’air intérieur face au radon :
Je connais le potentiel radon de ma commune, grâce à la carte IRSN / J’aère ma maison quotidiennement / Je vérifie le bon fonctionnement du système de ventilation et l’entretiens régulièrement et ne l’obstrue pas pas les grilles de ventilation.
J’ai fait une mesure à domicile et si le résultat est élevé (> 300 Bq/m3), je renforce les gestes :
J’augmente le renouvellement de mon air intérieur (renforcement de la ventilation naturelle, voire mise en place d’une ventilation mécanique adaptée, rectification des dysfonctionnements, etc.) / Je limite l’entrée de radon en renforçant l’étanchéité entre le sol et mon logement (colmatage des fissures et passages de canalisations, étanchéité des portes intérieures et trappes permettant l’accès au sous-sol, cave, etc.) / J’aère mon vide sanitaire et/ou mon sous-sol / Je vérifie l’efficacité des travaux en remesurant le radon dans les pièces d’habitation occupées. Mettre en œuvre des actions pour réduire l’exposition au radon améliore plus généralement la qualité de l’air intérieur de votre maison et peut également être l’occasion d’améliorer la performance énergétique de votre maison.