trop de livres avant les JO ? Comment les éditeurs se démarquent

trop de livres avant les JO ? Comment les éditeurs se démarquent
trop de livres avant les JO ? Comment les éditeurs se démarquent

Même s’ils n’ont pas encore commencé sur le terrain, les Jeux Olympiques se jouent déjà dans les librairies. Dans les rayons, l’offre de paris sportifs a rarement été aussi conséquente.

Les Éditions Solar, spécialisées dans les publications sportives et seules éditrices des ouvrages du journal L’Équipe, ont par exemple déjà publié cinq ouvrages sur le sujet, afin de « balayer le spectre le plus large possible », selon Jean-Philippe Bouchard, directeur …

Même s’ils n’ont pas encore commencé sur le terrain, les Jeux Olympiques se jouent déjà dans les librairies. Dans les rayons, l’offre de paris sportifs a rarement été aussi conséquente.

Les Éditions Solar, spécialisées dans les publications sportives et seules éditrices des ouvrages du journal L’Équipe, ont par exemple déjà publié cinq ouvrages sur le sujet, afin de « balayer le spectre le plus large possible », selon Jean-Philippe Bouchard, directeur éditorial. Entre les travaux de présentation ou ceux aux angles historiques et insolites, le choix ne manque pas. «C’est notre affaire. On ne peut pas ignorer cet événement, personne n’aurait compris qu’on passait à côté de quelque chose», explique Jean-Philippe Bouchard. La maison d’édition a choisi d’anticiper l’événement, en publiant par exemple « 100 ans de Jeux, 1924-2024 » à partir de novembre 2023. Vendu à plus de 25 000 exemplaires et réimprimé deux fois, l’ouvrage rencontre un succès.

Féminisme et JO, un mariage populaire

Ce n’est malheureusement pas le cas de tous les autres livres axés sur les Jeux olympiques. En 2020, les Éditions Mareuil ont publié « Mémoires olympiques », rédigé par le journaliste Daniel Pautrat. Le livre se vend peu, notamment à cause de la pandémie de Covid. Cette année, l’enjeu est le même, mais le client a un choix plus large, notamment parce que de nombreuses marques plus généralistes se sont positionnées sur ce créneau olympique. Les éditeurs doivent donc trouver le moyen de se démarquer.

Les Éditions Mareuil ont fait le choix, assez sobre, de s’appuyer sur leur propre fonds de catalogue. Ainsi, « Mémoire olympique » a été réédité et l’ouvrage « Histoire(s) des Jeux Olympiques » écrit par Richard Wawrzyniak, initialement publié en marge des derniers Jeux de Tokyo, a été mis à jour et réédité. « Nous avons choisi de faire confiance aux livres de qualité que nous avions déjà et de ne pas publier pour le plaisir d’éditer », explique Louis de Mareuil. Nous avons reçu de nombreuses propositions pour d’autres ouvrages, mais nous n’étions pas satisfaits et sentions que nous nous rapprochions de traitements similaires d’autres livres. »

À côté des premiers Jeux égaux de l’histoire, on trouve par exemple de nombreuses œuvres aux angles féministes. Les Éditions Solar ont également fait « ce choix militant » avec « Merci Alice », réalisé aux côtés de l’association Alice Milliat. L’ouvrage rassemble les portraits de 80 champions olympiques et paralympiques français, chacun rédigé par une journaliste sportive différente. “Il y a une volonté éditoriale forte d’honorer ces champions et d’écrire un livre très inclusif, dans ses thématiques, son écriture, ses illustrations, en trouvant des angles originaux pour chaque portrait et en ne restant pas sur ce qui a déjà été dit”, explique Mejdaline Mhiri. , coordinatrice éditoriale du livre et co-fondatrice de l’association Femmes Journalistes Sportives. « Il y a aussi une volonté de se démarquer dans la manière de réaliser le travail, en laissant la plume à des journalistes sportives féminines. C’est une façon de leur rendre hommage », ajoute Mejdaline Mhiri.

Dépend des résultats

Sophie Danger s’intéresse également à Alice Milliat, militante pour la reconnaissance du sport féminin au début du XXe siècle.e siècle, dans l’ouvrage « Alice Milliat, la femme olympique » publié aux Éditions Les Pérégrines. « La multiplication des sujets n’est pas un frein » pour Mejdaline Mhiri. Ni pour les éditeurs, qui espèrent une expansion des ventes de livres sportifs pendant les Jeux. « Les Jeux olympiques sont souvent un marché délicat, il est difficile d’obliger quelqu’un à lire sur des sports qu’il connaît moins bien, explique Jean-Philippe Bouchard. 100 ans après les derniers Jeux d’été en France, les éléments de comparaison sont inexistants. «Le fait que ce soit en France va peut-être changer la donne, sinon il faudra répartir le nombre de ventes sur plus de livres», imagine le directeur éditorial des Éditions Solar.

« Les ventes dépendront aussi des résultats des Français cet été. Nous resterons attentifs afin de nous adapter en fonction des performances et de l’engouement que suscitera la compétition », précise Louis de Mareuil, qui n’exclut pas la publication d’un autre ouvrage après les Jeux. Un livre post-olympique est déjà prévu par Solar, qui compte donc sur le succès des athlètes français comme argument de vente ultime.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT La vie de Mme Bendiche racontée dans un roman