Une éducation américaine

Une éducation américaine
Une éducation américaine

LA CHRONIQUE D’ÉRIC NEUHOFF – Le romancier replonge dans son adolescence, avec une nostalgie discrète, un délicat sentiment de perte. Des détails assez crus parcourent cette élégie sentimentale.

C’est la rentrée. William Grove rejoint la prestigieuse Dorset Academy dans le Connecticut. En 1941, l’établissement n’est plus ce qu’il était. La faillite menace, mais personne n’en parle. Dans ces bâtisses en pierres rouges, aux toits à deux versants, le nouveau découvre les joies de “ce internat privé qui aurait tout aussi bien pu être conçu par Walt Disney Studios. Il a 17 ans ; ses parents ont divorcé, laissant une fissure cachée dans sa maison.

L’avant-propos, rédigé à la première personne (comme la postface), nous raconte que son père rêvait d’être ténor et qu’il a dû se contenter d’un emploi de vendeur chez General Electric. Quant à la mère, elle aurait aimé devenir sculpteur. Le garçon essaie de s’intégrer. L’éducation est en déclin. Evidemment, on emmène ici ceux qu’on ne voulait pas ailleurs. L’uniforme est toujours exigé. L’humiliation fait partie de la routine. Le jeu préféré des anciens consiste à se jeter sur un débutant et à lui baisser son pantalon…

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