Montastruc-la-Conseillère. Le livre oublié de l’ancien presbytère ressuscité !

Montastruc-la-Conseillère. Le livre oublié de l’ancien presbytère ressuscité !
Montastruc-la-Conseillère. Le livre oublié de l’ancien presbytère ressuscité !

l’essentiel
Après deux mois de minutieux travaux de restauration, un livre daté de 1618 est revenu au village.

Une histoire singulière que celle de cette œuvre découverte il y a quelques années sous les combles de l’ancien presbytère, à même le sol, sous la poussière et les crottes de pigeons ! Son inventeur, Jacques Périno, l’a récupéré et a procédé à un premier nettoyage. Il découvre alors une date d’impression : 1618, Paris, Abel L’Angelier. L’ouvrage de 800 pages contient plusieurs ouvrages d’Ovide : « Métamorphoses », « Discours sur les métamorphoses », « Le Jugement de Pâris » et « Le Livre des remèdes contre l’amour ». Une inscription au stylo sur la première page renseigne sur le propriétaire : Chastenet de Puységur. Il s’agit d’une ancienne famille de la noblesse française dont l’un des membres, Jean-Auguste, archevêque, est né et est mort à Rabastens. Quelles circonstances ont fait que cette œuvre a été retrouvée seule et oubliée dans le grenier de l’ancien presbytère ? Cela reste un mystère !

Restauration

L’ASPAM (association pour la préservation du patrimoine de Montastruc), décide en 2023 de le faire restaurer. Le travail est confié à Fabienne Morelli, relieuse professionnelle. Le coût important a conduit l’association à faire plusieurs demandes de subventions. N’y parvenant pas, elle décide alors d’en assumer seule la responsabilité.

Début octobre, Fabienne Morelli a remis le livre restauré à Jacques Périno, afin qu’il rejoigne prochainement la bibliothèque municipale. La consultation du rapport de restauration montre l’ampleur des travaux réalisés. La reliure originale, pleine peau, était criblée de fientes d’oiseaux. A l’intérieur, certaines pages présentaient des traces de moisissures, de piqûres d’insectes, étaient froissées ou déchirées. Une première opération de désépinglage a permis d’aplatir les feuilles pour les restaurer. Les poussières et petits déchets ont été enlevés à la brosse. Les salissures et traces de moisissures ont été nettoyées à sec avec une gomme éponge. Un doublage sur papier japonais était parfois nécessaire. Enfin la couverture a été refaite en plein veau, titrée à la feuille d’or.

Bonne nouvelle, ce nouveau trésor patrimonial sera exposé à Montastruc lors du salon du livre de novembre.


 
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