L’Assemblée nationale s’apprête à entamer les débats sur le projet de loi de finances 2025, qui déterminera le budget de l’Etat. Des discussions qui s’annoncent compliquées, comme en témoignent les 1.784 amendements déposés. Parmi les propositions du gouvernement, la mise en place d’un impôt exceptionnel pendant deux ans, pour les entreprises qui génèrent plus d’un milliard d’euros par an.
Une hausse d’impôts qui ne plaît pas aux entreprises concernées, mais Frédéric Duval, patron d’Amazon France, se garde bien de la remettre en cause. « Nous paierons, si cela est décidé, la taxe. Nous sommes une entreprise légaliste, nous appliquons la loi”, réagit-il au micro de RTL. Actuellement, Amazon paie « un peu plus de 500 millions d’euros d’impôts en France, pour 10 milliards de chiffre d’affaires », indique son PDG français.
Le combat de Frédéric Duval est ailleurs. Le PDG d’Amazon France dénonce plutôt taxe sur la livraison des Livresappliqué depuis un an à la livraison de livres via Internet. “Cette taxe est une bonne idée d’augmentation, elle pénalise la lecture et les lecteurs en France”, assure-t-il. Depuis un an, les Français paient trois euros de plus pour toute commande de livre en ligne inférieure à 35 euros.
« La conséquence de cette taxe est qu’une personne en milieu rural qui n’est pas à proximité d’une librairie vous payez désormais 40 % de plus pour votre livre de poche que quelqu’un qui est en ville», dénonce Frédéric Duval. « Selon l’IFOP, quatre lecteurs sur 10 ont réduit leurs achats de livres et lisent moins. La meilleure façon de protéger les libraires est d’encourager la lecture», poursuit-il.
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