Par
Romain Michel
Publié le
15 mai 2024 à 17h33
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«Je l’ai vécu comme une amputation. » Fin novembre à La Carneille (Orné), c’est un événement particulier qui va frapper l’écrivain Jean-Pierre Manesse-Dupont. Tranquillement assis à son bureau, l’homme achève d’écrire le premier tome de La vibration, son 24e ouvrage.
« Le livre était presque terminé. j’étais à ma dernière relecture», se souvient l’intéressé.
Un bug informatique en direct pour l’écrivain
Quand soudain la machine se bloque et ne fonctionne plus : un bug informatique. L’écran, mis en veille, ne redémarre pas et reste désespérément bloqué. « Des pages blanches ouvertes avec des caractères chinois », s’interroge Jean-Pierre Manesse-Dupont.
Par réflexe, il demande l’aide d’un ami informaticien.
Après plusieurs jours de recherche et de réflexion, il faut se rendre à l’évidence, son travail d’un an est perdu.
“Mon texte dactylographié a été siphonné en direct, sous mes yeux. Toutes mes sauvegardes sont devenues inutilisables. Je sais que c’est difficile à croire, mais c’est vrai. »
Travaux titanesques sur trois mois
Pendant dix jours, il n’a pas réécrit, « le moment de deuil. » Puis la passion prend le dessus et le désir lui revient. Il se remet à écrire, le brouillon toujours présent dans son esprit,
C’était vivant, en moi. Un livre est comme un arbre. Je connaissais la progression, c’est-à-dire le tronc, mais ensuite il me restait le travail d’écriture à faire, c’est-à-dire les branches.
Il commence la réécriture, une action nouvelle pour lui. Il a reconstitué son livre en trois mois, « un ouvrage de titan. » Si la première version contenait 224 pages, la seconde en compte 230 pages. “Aujourd’hui, il n’y a plus de douleur”, assure Jean-Pierre Manesse-Dupont.
L’auteur tire cependant les leçons de sa précédente mésaventure : « maintenant, je sauve tous les jours. »
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