comment « tiktokeur » ou « écoféminisme » sont entrés dans le dictionnaire

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comment « tiktokeur » ou « écoféminisme » sont entrés dans le dictionnaire
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La nouvelle édition du Petit Robert. LE ROBERT

Le Petit Robert de la langue française 2025, Le Robert, 2 880 p., 69,90 € ou 74,90 € avec sa version numérique (en librairie le 16 mai).

Les grands rivaux du dictionnaire sont de retour en librairie. Le 16 mai pour l’édition 2025 du Petit Robert, avec de nouveaux mots comme « écoféminisme », « espuma », « neuroatypique », « tchip » ou « tiktokeur ». Le 22 pour celui du Petit Larousse. Il n’y a pas de hasard dans cette coïncidence, c’est de plus en plus en juillet et août que les ventes se concentrent, pour la rentrée. Un rendez-vous majeur qui dicte son tempo à l’élaboration complexe des volumes dans les deux maisons, filiales des principaux groupes d’édition français, Editis et Hachette. Pour tous, un même objectif : sauver ce qui peut l’être dans un marché en forte baisse.

Avec l’essor d’Internet et des dictionnaires en ligne, souvent gratuits, les ventes de dictionnaires papier se sont effondrées. De 1,6 million en 2004, le nombre d’exemplaires vendus est tombé à 526.000 en 2023, selon l’institut GfK, soit une division par trois en vingt ans. Elle continue de diminuer d’environ 7 % par an. A part les fans de Scrabble, les traducteurs et les correcteurs, qui tourne encore ce genre de pages ?

Au siège parisien d’Editis, Charles Bimbenet garde le sourire. « Pour nous, le dictionnaire n’est pas mort du tout ! », assure le directeur général de Robert au « Monde du Livre ». Entre ses mains se trouve la clé de son optimisme : la nouvelle édition du Robert Junior illustré (1 568 pages, 21,95 euros avec accès à son dictionnaire en ligne, en librairie le 16 mai). Autant les dictionnaires destinés aux adultes souffrent, autant ceux destinés aux étudiants résistent. « Le Robert junior, qui s’adresse aux 7-11 ans, constitue l’équivalent d’un roman à grand succèsse réjouit Charles Bimbenet. Nous en vendons des centaines de milliers par an et, ici, il n’y a pas de concurrence avec le numérique. En classe, en CM1, on ne cherche pas de définitions sur Internet. De plus, dans les programmes scolaires, le vocabulaire devient une compétence centrale. »

“Valentine” a remplacé “Julie”

Derrière la communication orchestrée autour des mots nouveaux du Petit Robert ou du Petit Larousse, la véritable bataille se livre donc autour des dictionnaires destinés aux jeunes. C’est la raison pour laquelle Le Robert junior a bénéficié cette année d’une refonte comme elle n’en avait pas connue depuis dix ans. Dans les exemples donnés pour chaque entrée, les prénoms ont été mis à jour. « Valentine » a remplacé « Julie ». De nouveaux mots sont apparus, comme le « blob », cet organisme unicellulaire désormais étudié en classe. De nouveaux noms aussi, comme ceux de Gabriel Attal ou de la réalisatrice Justine Triet. Et plus d’une illustration sur deux a été modifiée. Dans l’article « dompteur », la photo a laissé place à une gravure ancienne, « parce que les dompteurs de cirque seront bientôt de l’histoire ancienne »nous expliquons à Robert.

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