CRITIQUE – Une histoire d’amour entre deux êtres totalement différents, qui se déroule tout au long de la première moitié du XXe siècle. Poignant.
C’est une merveilleuse histoire d’amour. Mais une étrange histoire d’amour entre un homme hypersensible, prêt à tout sacrifier, et une femme que rien ne semble affecter. Cette relation étrange, déséquilibrée et désespérée, gênante, presque effrayante. Si le romancier Guillaume Sire, auteur entre autres du redoutable Avant la longue flamme rouge et l’étonnant Les contreforts ne nous avait pas habitués à parler de passion, elle explose ici comme le cœur de Joseph Portedor la première fois qu’il aperçoit Anima Halbron. Lui, le petit garçon renfermé, dont le père avait promis de revenir de la guerre mais qui n’est jamais revenu, couvé par une mère inconsolable, sera fasciné par son voisin, un petit virtuose du piano, un gamin impitoyable au passé qui est aussi douloureux. : son frère est mort de la grippe espagnole. Elle est juive et l’antisémitisme règne à Toulouse dans les années 1920. Mais pour elle, Schumann sauvera le monde, son romantisme vaincra les cœurs desséchés et avec eux les nazis…
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