La 39e édition de la Comédie du livre – Dix jours en mai, du 10 au 19 mai, à Montpellier, se présente comme un multivers de festivals littéraires mais pas que.
1 – Un festival de… tous les imaginaires
C’est l’événement majeur de cette 39e édition, qui permettra d’observer la Comédie du livre – Dix jours de mai aux quatre coins de la France (ce qui, les mathématiques nous l’ont appris, n’est pas une mince affaire !), et peut-être voire ailleurs et au-delà : Montpellier est désormais la ville du Grand Prix de l’imaginaire qui fête cette année ses 50 ans ; ce qui en fait le plus ancien prix dédié à la littérature d’imagination en France, sachant qu’il a aussi le bon goût d’être le plus prestigieux et le plus respecté. Il sera présenté le 18 mai au musée Fabre en présence de son fondateur Jean-Pierre Fontana, de sa présidente Joëlle Wintrebert et de son fidèle (et brillant) illustrateur Caza.
Pour accompagner l’arrivée du GPI, la Comédie du livre, qui a toujours eu le goût des « mauvais genres », a franchi le pas et lui a offert la majorité de ses attentions. Le festival invite Le Bélial’, de notre point de vue la maison d’édition imaginaire la plus passionnante et percutante du moment présent ; qui mérite la visite, outre ses propriétaires, d’une belle délégation de ses auteurs : Alastair Reynolds, Audrey Pleynet, LL Kloetzer, Jean Baret, Ugo Bellagamba, Roland Lehoucq. Plus largement, près d’un tiers des auteurs invités cette année à Montpellier, en littérature, bande dessinée ou jeunesse, ont un lien (ou plusieurs) avec l’imaginaire.
Enfin, que dire de l’invité vedette, Alain Damasio ? L’auteur majeur de la science-fiction française, dont on ne se lasse pas de l’inventivité pleine de vitalité sauvage, du langage débridé et de la rage positive, a réuni autour de lui Vinciane Despret, luvan, Palo Alto, Karim Kattan, Floriane Pochon, Jacques Barbéri, Fabrice Capizzano et Léo. Henri. Sa carte blanche est à son image : elle va partout, et dans tous les bons sens, pour peu que ça libère, et livre aussi !
2 – Un festival… pour les enfants
Comme un enfant, la Comédie du Livre a tellement hâte de commencer qu’elle commence avant elle-même ! Alors, elle s’invite les 4 et 5 mai à Saperlipopette !, le festival pour petits et grands enfants au Domaine d’O, où elle propose six propositions (spectacle, conte, atelier, randonnée, etc.).
Artiste et illustratrice genevoise lauréate du prix Hans-Christian-Andersen (considéré comme le prix Nobel de la littérature jeunesse) en 2020, Albertine fait l’objet d’une exposition à l’Espace Bagouet du 11 mai au 1er septembre. On la retrouvera le 11 mai. avec son auteur et mari Germano Zullo au musée Fabre pour Depuis les monstres, une lecture de bande dessinée. Par ailleurs, le cinéma Nestor-Burma proposera les 11 et 18 mai, une programmation de courts métrages inspirés des albums d’Albertine.
3 – Un festival… de documents et de lettres
Du 12 au 18 mai, le festival propose au cinéma Diagonal, un cycle « D’un regard à l’autre » qui a pour objectif de réunir cinéastes réels et auteurs de fiction. Au programme, cinq documentaires accompagnés de leurs auteurs et donc accompagnés d’une rencontre avec un écrivain. On écoutera notamment Ovidie, Oury Milshtein, Sarah Chiche, Catherine Bernstein, Arno Bertina, Claude Baechtold, Joseph Incardona…
4 – Un festival… de plumes de presse
Soutenu par l’Université Paul-Valéry et concentré dans l’auditorium Saint-Charles mais lié en symbiose à la Comédie du livre, le festival Plumes de presse entend rendre compte de l’avènement de la non-fiction narrative, une littérature inspirée de faits réels qui emprunte autant à l’art journalistique enquête à partir de l’écriture fictionnelle, mais témoigne aussi de nouvelles formes d’information écrite.
Le 15 mai sera plus particulièrement consacré aux faits divers et aux enquêtes, le 16 mai aux cinquante ans du quotidien Libération et le 17 mai aux Editions du Sous-Sol. Les tables rondes permettront d’écouter des personnalités comme Alexandra Schwartzbold, Hervé Le Corre, Gérard Lefort, Mathier Lindon, Patricia Tourancheau, Adrien Bosc, Emilienne Malfato, Olivier Rolin… et j’en passe !
5 – Un festival… de belles soirées
Avant (et pendant) les trois jours du salon du livre qui réunira du 17 au 19 mai sur la promenade du Peyrou les stands d’une quinzaine de librairies et d’une soixantaine de maisons d’édition d’Occitanie, la Comédie du livre propose dix grandes soirées… le tout qui sont incontournables !
Entre la lecture musicale d’ouverture à la Maison des chœurs le 10 mai par l’auteure Léonor de Récondo (Le grand feu) et la violoncelliste Elisa Joglar et la lecture de clôture à la Cité des arts le 18 mai par l’écrivain Pascal Quignard avec le la pianiste Aline Piboule, chaque soir, un événement. Pour n’en citer qu’une : la lecture musicale à la salle Molière le 14 mai de L’extraordinarium de et par Malthias Malzieu, du groupe Dionysos.
6 – Un festival… de coups gratuits
La BD n’est pas la seule apanage de la librairie En Traits Libres (qui abrite, comme chacun le sait, l’excellent éditeur 6Pieds sous terre) mais le fait qu’elle a concocté un… programme de festival avec une exposition de Takura Shindo et Ben Sanair, le concert a conçu Murmurations de Tak et Demont (16 mai), un événement culturel breakdance et hip-hop, couplé au vernissage de l’exposition Chloé Wary (17 mai), du spectacle Une île à la mer de la compagnie Le Choix de la joie ( 18 mai) et bien sûr une brochette d’auteurs maison, parmi lesquels Fabrice Erre, Fabcaro, Gilles Rochier, B-gnet et Guilaume Bouzard.
