L’annonce a suscité de nombreuses réactions. Le 12 avril, en visite au Festival du Livre de Paris, Emmanuel Macron avait a annoncé la mise en place d’une “contribution” sur le marché du livre d’occasion pour “contribuer à protéger le prix unique (qui existe en France depuis 1981) et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs d’être mieux aidés”. Sans donner d’autres explications.
Ce vendredi 26 avril, au micro de RTL, la ministre de la Culture n’a pas non plus été très prolixe. « Aujourd’hui, j’y pense. J’ai trouvé une sorte de petit dispositif qui permettrait d’augmenter la rémunération des auteurs sans affecter ce secteur que je peux qualifier d’« économie solidaire » », a-t-il déclaré. -dit-elle simplement.
Il est vrai que taxer les livres d’occasion, cela pénaliserait les acheteurs les moins favorisés comme les jeunes, les étudiants, les chômeurs (en 2022, selon une étude de la Société française des intérêts des auteurs écrits, 80 millions de livres d’occasion ont été achetés en France). Le ministère de la Culture semble donc favorable à l’abandon de la fiscalité, y compris sur les grands groupes de distribution (Amazon, eBay, etc.) qui l’auraient de toute façon répercutée dans leurs prix, en la faisant payer aux lecteurs.
Mais ne pas réguler le marché de l’occasion, c’est aussi pénaliser la rémunération des auteurs et éditeurs qui ne perçoivent pas de droits sur ce circuit parallèle.. Rachida Dati va donc lancer une réflexion pour trouver un moyen d’augmenter les revenus des acteurs du livre et de l’édition issus de la vente de livres neufs, mais toujours avec le même impératif : ne pas déclencher une hausse des prix des livres neufs qui s’avérerait contre-productive en un marché en déclin ces derniers mois.
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