La belle et douloureuse chanson de Youssef

La belle et douloureuse chanson de Youssef
La belle et douloureuse chanson de Youssef

CRITIQUE – Un professeur exilé en France revient au Maroc après la mort de sa mère. Là, les voix du passé l’attendent. Cruelles et cruelles.

Le titre, magnifique, est chargé de sens. Avec son antithèse du bastion guerrier et des larmes élégiaques. L’œuvre d’Abdellah Taïa est marquée par ces deux aspects mêlés : la colère, le combat, la révolte, et le lyrisme, la nostalgie, le chant d’amour.

Au début, la mère est morte, une mère courageuse et forte, mais coriace, à la tête d’une famille de neuf enfants, Youssef, ses deux frères et six sœurs extraordinaires ! Ces sœurs ont vu la famille se disloquer, les frères partir, ne plus donner de nouvelles. Elles-mêmes se chamaillaient. Elles étaient le paradis de l’enfance de Youssef, réputé efféminé, harcelé par ses aînés, violé. Le viol est une constante dans ce quartier de la belle ville marocaine de Salé, où vivent Youssef et sa famille. Jusqu’au hammam où l’adulte Youssef intervient pour interrompre un vieil homme vicieux et récidiviste qui abuse d’un gamin qui lui a été confié par la mère séparée dans le hammam des femmes. La mère exprimera le désespoir de ne pouvoir rien changer

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