Lancé en 2019 avec le soutien de l’Institut français, le Prix Orange du Livre en Afrique récompense un roman écrit en français par un écrivain africain, publié par une maison d’édition africaine.
Pour ce 6e édition, 39 livres ont été présentés par 29 maisons d’édition de 15 pays du continent. Pour sélectionner les finalistes, une centaine de lecteurs répartis à travers 6 comités de lecture, basés au Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Tunisie ainsi qu’un comité panafricain composé de lecteurs de 15 pays. L’Afrique francophone s’est réunie. Chaque livre a été lu par au moins 18 lecteurs aux profils variés : des professionnels du livre (libraires, éditeurs, bibliothécaires, journalistes littéraires, etc.), mais aussi des passionnés de lecture, dont de nombreux salariés d’Orange.
Les cinq finalistes du Prix Orange du Livre Afrique 2024 sont : Angelo Bayock (Cameroun), Percussions, éditions La Croise des Chemins, Maroc, Mouha Harmel (Tunisie), Siqal, l’antre de l’ogress, éditions Déméter, Tunisie, Dibakana Mankessi (Congo), Le psychanalyste de Brazzaville, éditions Les Lettres Moutées, Congo, Hary Rabary (Madagascar), #ZaKoa, éditions Dodo vole, Madagascar et Meryem Sellami (Tunisie), J’envie la brise du sud sur ton visage, éditions Ceres , Tunisie.
La Tunisie représentée par Mouha Harmel et Meryem Sellami
Mouha Harmel, auteur de « Siqal, l’antre de l’ogress » (édition Déméter, Tunisie), est architecte de formation, doctorant en philosophie, il a déjà écrit plusieurs essais et romans. Son deuxième roman, Les rêves perdus de Leyla, a reçu le prix spécial du jury Comar. Dans ce troisième roman Siqal, l’antre de l’ogresse, lauréat du Comar d’Or 2023, Mouha Harmel s’inspire des contes traditionnels tunisiens en mettant en avant leur côté sombre, cruel et transgressif. Il s’inspire des légendes des djinns et de la sorcellerie et nous transporte dans une histoire fantastique où les contes s’incrustent telles des poupées russes dans l’histoire du destin mouvementé de 4 sœurs.
Meryem Sellami, auteur de « Je jalouse la brise du sud sur ton visage » (éditions Cérès, Tunisie) et socio-anthropologue à Tunis, a déjà publié plusieurs ouvrages dans le cadre de ses recherches. Son premier roman, « Je jalouse de la brise du Sud sur ton visage », est une histoire poignante de la chute d’une femme, qui tombe dans le piège d’une relation où elle s’abandonne jusqu’à perdre l’équilibre. . Une méditation forte sur les liens humains, un roman viscéral et subversif où le corps est au centre du désir. Une envie ardente d’exister, de se battre.
Les finalistes seront invités au Salon international de l’édition et du livre de Rabat
En mai 2024, les 5 finalistes participeront au Salon International de l’Édition et du Livre (Siel) à Rabat. Dans ce cadre, des ateliers de professionnalisation seront organisés pour les maisons d’édition finalistes, coordonnés par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.
En marge du Siel, le jury, présidé par Véronique Tadjo, se réunira et proclamera le lauréat du 6e édition du Prix Orange du Livre en Afrique.
Le jury est composé de personnalités du monde littéraire : Yvan Amar (journaliste Radio-France), Kidi Bebey (journaliste Le mondeéditeur et auteur, France), Yahia Belaskri (écrivain et journaliste, Algérie), Eugène Ebodé (écrivain, administrateur de la Chaire des littératures et arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc, Cameroun), Prudentienne Houngnibo Gbaguidi (libraire, vice-président -président de l’Ailf, Bénin), Valérie Marin la Meslée (journaliste, IndiquerFrance), Nicolas Michel (auteur et journaliste Jeune AfriqueFrance), Nétonon Noël Ndékéry (auteur, Tchad), Gabriel Mwènè Okoundji (psychologue et poète, Congo), Ariane Poissonnier (journaliste RFI, France), Michèle Rakotoson (lauréate 2023, Madagascar). Le lauréat recevra une bourse de 10 000 euros et bénéficiera d’une campagne pour promouvoir son travail. Le Prix Orange du Livre en Afrique s’inscrit dans le cadre des engagements de la Fondation Orange en Afrique visant à accompagner les pays dans leur développement, notamment sur le plan culturel.
