L’Échappée Livre réunira le samedi 20 avril de 10h à 12h30 la fille d’une personne dont le témoignage est crucial pour le passé sous l’occupation des Rabastinois et des Gaillacois : Yvette Laurens-Seus. Cette dernière, âgée de 95 ans, aujourd’hui en Ephad, a vécu ses 10-15 ans en 1939-45 près de Perpignan, à Rabastens, Gaillac et Limoges. Ses souvenirs sont revenus à la surface lors du confinement de 2020 : couvre-feux, sirènes, autorisations de sortie. Katia, sa fille, qui vit entre Rabastens et Perpignan, a aidé sa mère à écrire une magnifique histoire, consignée dans le petit livre publié chez Baudelaire : « 1939 – Un pont entre deux rives – 2020 ». Elle sera là pour raconter comment elle a collecté les souvenirs de sa mère et se remémorer son histoire si particulière. En effet, le père d’Yvette est mobilisé en 1939, il revient blessé, ne pouvant poursuivre son métier de mécanicien et rejoint la gendarmerie de Millas, près de Perpignan. Pour lui, sans se sentir résistant, il était normal d’enfiler son uniforme en pleine nuit, de se faufiler dans les quartiers sombres de la ville pour prévenir les jeunes qu’il allait passer la journée suivante à les enrôler pour le STO. , pour les aider à s’échapper avant son passage. Et dans cette grande famille, aux multiples oncles, tantes, cousins dans tout le Sud-Ouest, il aura été normal durant toute cette période de cacher des personnes, des enfants, de faire passer des messages et du matériel à la résistance, au péril de leur vie. . Yvette parle très bien de cet esprit d’entraide, sans doute propre à Perpignan, où se côtoyaient gitans, républicains espagnols, communistes, pas vraiment du genre à s’incliner. Le livre peut donner des idées aux enseignants.
