En librairie. Alain Weisz révèle ses secrets d’entraîneur de basket

En librairie. Alain Weisz révèle ses secrets d’entraîneur de basket
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Avec « Mes secrets de coaching », Alain Weisz livre anecdotes, expériences et réflexions sur sa vie d’entraîneur de basket-ball.



Alain Weisz, qu’est-ce qui a motivé l’écriture de ce livre ?

C’est le livre d’un entraîneur qui a passé sa vie dans le basket, dont trente ans dans le basket professionnel. C’est un témoignage en trois parties. L’objectif du premier est de faire connaître tous les aspects cachés du travail du coach. La seconde consiste à évoquer les obstacles que rencontrent les coachs pour se développer et être reconnus. Le troisième est ce que je pense personnellement. A Monaco, le président m’a dit que je transmettais un héritage. Il ne sert pas de modèle, c’est simplement un exemple de ce que j’ai vécu et qui peut, peut-être, servir aux plus jeunes et provoquer des vocations.



Quel regard portez-vous sur l’évolution du basket-ball ?

Les joueurs sont beaucoup plus concentrés sur eux-mêmes et sur leur réussite personnelle qu’avant. L’équipe arrive en deuxième position et tout le monde l’accepte au niveau de la génération actuelle. Collectivement, on ne peut pas dire que les choses ont énormément évolué. En revanche, ce qui a changé, ce sont les qualités athlétiques des joueurs. Nous recherchons de plus en plus d’athlètes. Cela touche les mentalités, mais aussi la conception du sport. Je pense qu’aujourd’hui, les grands entraîneurs sont ceux qui n’attendent rien en retour.

De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière ?

J’étais un petit Marseillais, j’ai débuté avec les U13, les plus jeunes à l’époque. J’ai été entraîneur de filles, puis section sport-études pendant quinze ans, avant de devenir professionnel et de faire trente ans de carrière. C’est ce qui me rend fier. Les gens me parlent de la médaille olympique à Sydney (ndlr : en argent, en 2000)et bien sûr j’en suis fier, mais ce que je retiens surtout de mon parcours, c’est sa durée et les gens que j’ai rencontrés.

Je n’ai qu’un regret, celui de ne pas avoir été champion d’Europe avec l’équipe de en 2003.

As-tu des regrets?

Je n’en ai qu’une, celle de ne pas avoir été champion d’Europe avec l’équipe de France en 2003. J’avais beaucoup travaillé pour constituer la meilleure équipe possible. Nous avons été brillants, nous avons été battus jusqu’au bout en demi-finale par les futurs champions d’Europe, la Lituanie, puis nous nous sommes effondrés pour la troisième place. Peut-être que je manquais d’expérience à l’époque et que ma connaissance des joueurs était imparfaite à l’époque. Un entraîneur a parfois des cicatrices qui ne guérissent jamais. C’est un.

Quel est le meilleur joueur que vous avez entraîné ?

Certainement, Tony Parker. Il était au début de sa carrière et il avait déjà beaucoup de maturité. A cette époque, j’allais souvent le voir à San Antonio et j’en ai fait mon capitaine. J’avais une excellente relation avec lui. Nous ne lui avons rien donné non plus. Il n’a été repêché qu’en 28e position et il a été construit sur la force du poignet. Ce n’est pas Victor Wembanyama qui est arrivé en premier. Tony Parker avait une telle détermination que son succès ne m’a pas surpris.

La France peut aller loin aux Jeux si elle prend les choses dans le bon sens, c’est-à-dire avec modestie.

Que pensez-vous de Victor Wembanyama ?

C’est un extraterrestre. Je l’ai recruté aux Mets (ndlr : les Métropolitains 92) et quand on voit un garçon de sa taille arriver à faire ce qu’il fait, on se dit que ce n’est pas possible. Le basket-ball est plus facile quand on est plus âgé. Mais quand on est grand, on a normalement un peu moins d’agilité que les petites personnes. Ce n’est pas le cas pour lui. Je ne vois pas ce qui peut l’empêcher, à un moment donné, d’être l’un des trois meilleurs joueurs du monde, voire le meilleur. Victor est un cadeau à l’état pur, sublimé par une taille extraordinaire.

L’équipe de France masculine est-elle capable de réaliser un bon parcours aux de Paris ?

Les Bleus doivent commencer par oublier la Coupe du monde 2023. Mais tout est ouvert pour eux, même si je ne les vois pas battre les Etats-Unis, qui présenteront une très grande équipe. La France peut aller loin si elle prend les choses dans le bon sens, c’est-à-dire avec modestie.

« Mes secrets de coaching », par Alain Weisz. Éditions solaires. 288 pages. 19,90 euros.

 
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