Les meurtres se multiplient en Sardaigne qui s’apprête à entrer dans le XXe siècle : Noir d’encrede Sara Vallefuoco, est une enquête historique fascinante.
À la toute fin du XIXe siècle, l’Italie est unie. Du moins sur le papier. Au cœur de ces villages sardes, des carabiniers venus d’autres régions ont pour mission de lutter contre le banditisme.
Lorsqu’ils découvrent un corps suite à une plainte pour vol, l’enquête s’annonce difficile. Il les entraînera sur les traces des « poètes al volo », sorte d’ancêtre des slameurs, qui mettaient en poèmes la dureté de la société. Peut-être pourront-ils fournir de précieux indices ?
Il y a toujours tout le village aux funérailles des personnes assassinées. De cette façon, on ne peut pas distinguer les coupables des autres.
Tout se complique à mesure que les rangs des tirailleurs deviennent de plus en plus clairsemés. Le brigadier Moretti mise sur la nouvelle méthode des empreintes digitales. Ghibaudo décortique les histoires qu’il s’efforce de faire vivre alors que tout le monde préfère se taire…
Autant que l’intrigue, c’est la fluoroscopie d’une société où tradition et modernité se conjuguent que Sara Vallefuoco propose avec Noir d’encre…
Pascale Fauriaux
Noir d’encrede Sara Vallefuoco, traduit de l’italien par Serge Quadruppani, Métailié, 256 pages, 22,50 €.
