Les séances de dédicaces vues par… Bernard Werber

Les séances de dédicaces vues par… Bernard Werber
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C’est difficile à croire aujourd’hui, mais Bernard Werber n’a pas toujours eu des centaines de personnes faisant la queue pour discuter avec lui et obtenir son autographe.

Lors de ses premières séances de dédicaces, il ne rencontrait parfois que quatre ou cinq lecteurs… et faisait face à de longues attentes.

“C’était seulement à partir de mon troisième roman, Les Thanatonautes, qu’il y avait des files d’attente. Pour mes deux premiers romans, Les fourmis Et Le jour des fourmisIl n’y en avait pas. […] Beaucoup de gens se demandaient s’il s’agissait d’un livre sur les fourmis, si j’étais un scientifique qui parlait des fourmis”, raconte celui qui a vendu plus de trente millions de livres.

Qu’il y ait foule ou non, Bernard Werber affirme néanmoins avoir toujours eu à cœur de venir à la rencontre de ses lecteurs.

Comme plusieurs de ses pairs, l’auteur de science-fiction a dû choisir cette année entre le Salon international du livre de Québec et le Festival du livre de Paris, qui ont lieu en même temps, entre le 10 et le 14 avril.

S’il avoue n’avoir jamais manqué une édition du populaire événement parisien en plus de trente ans de carrière, Bernard Werber a néanmoins choisi de venir à la rencontre de son public québécois.

« J’adore venir au Québec. Il y avait une opportunité [avec le Salon du livre de Québec]…Je me suis dit que celui de Paris, j’avais fait quoi, bon, 32 fois ? Dommage. Ils se passeront de moi», souligne-t-il en riant.

L’écrivain français sera au Centre des congrès de Québec le week-end prochain pour quelques activités, dont une discussion croisée avec l’auteure Mireille Gagné (Le lièvre d’Amérique, Grève) ainsi qu’une soirée Author Studio, dédiée à son univers.

Quatre séances de dédicaces de soixante minutes chacune sont également prévues à son planning. Notamment pour présenter ses travaux les plus récents, Le temps des chimères (2023), mais aussi pour discuter avec le public.

“[Rencontrer les gens]non seulement ce n’est pas stressant, mais c’est un vrai bonheur », raconte l’auteur.

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Plutôt que d’écrire un court message, Bernard Werber aime puiser dans les livres des lecteurs qui viennent à sa rencontre. (Marco Campanozzi/Archives La Presse)

S’il rédige parfois une simple note, Bernard Werber accompagne le plus souvent sa signature d’un dessin. Des créations assez détaillées qui prennent la forme d’une fourmi, d’un chat, d’un ange ou d’un poisson.

De manière générale, l’auteur discute avec environ « 300 personnes en une heure ».

“Pour l’instant, le nombre maximum de signatures que j’ai faites [en un après-midi], c’est 5000. C’était en Corée du Sud. Il y avait des policiers devant la librairie qui retenaient la foule. Je pensais que c’était une démonstration, mais non ! C’étaient mes lecteurs», se souvient cet homme de 62 ans, également très populaire en Russie.

L’écrivain dit qu’il n’est pas étourdi par la popularité de ses livres, mais plutôt par un sentiment de fierté.

« C’est une sorte de revanche sur tous les professeurs de français qui m’ont dit que je n’arriverais à rien », souligne-t-il, heureux d’avoir suivi son instinct.

L’occasion de « grands rendez-vous »

Malgré les années qui passent, Bernard Werber reste marqué par plusieurs personnes. Comme cette jeune femme qui s’est évanouie devant lui, à Paris, ou encore un criminologue, rencontré au Salon du livre de Montréal, qui lui a fourni des « informations précieuses » pour certains de ses romans.

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Bernard Werber en convient. Après des centaines de signatures, la fatigue et les douleurs s’installent au poignet. (Marco Campanozzi/Archives La Presse)

«J’ai rencontré des gens formidables lors des dédicaces. Il y a des gens qui sont devenus de vrais amis, avec qui j’ai continué des relations étroites. Il y a des salons dans certaines villes où je retourne chaque année. Nous avons une forme d’assemblée annuelle», partage Bernard Werber.

Selon lui, participer à des salons du livre ou à des activités spéciales en librairie est quelque chose de précieux, qui influence même son écriture.

« Être écrivain, c’est un peu un métier d’ermite. Pour moi, rencontrer des lecteurs, c’est aussi une manière de savoir pour qui j’écris et d’avoir une retour

— Bernard Werber

« Les dédicaces de livres, à mon avis, font partie du métier d’écrivain. Je sais que certains auteurs n’aiment pas faire ça. Pour moi, c’est une énorme erreur car ils se privent de voir les gens qui ont fait l’effort de mettre 20 dollars et passent sept heures à tourner les pages [de leurs livres]», ajoute celui qui apprécie également la formule « conférence ».

Depuis plusieurs années, Bernard Werber aime rencontrer son public avec son spectacle interactif, Voyage intérieur. Un projet spirituel « et non thérapeutique », qui propose quatre « expériences de méditation guidées », rythmées par des intermèdes musicaux du harpiste Francoeur.

« Mon travail est celui de conteur. […] Dans mes livres ou sur scène, je fais oublier [aux gens] leur vie et je les emmène dans un nouveau territoire. C’est la fonction qui me semble être le fondement de la culture : l’évasion et l’ouverture de nouvelles perspectives”, explique celui qui fait ainsi écho à la boite de Pandore (2018) et La prophétie des abeilles (2021).

Pour découvrir l’horaire détaillé des séances de dédicaces prévues lors du Salon du livre de Québec, vous pouvez visiter le site Internet de l’événement.

Bernard Werber s’arrêtera également à Montréal le 16 avril avec Voyage intérieur.

 
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