Après avoir ressuscité le Tro Breiz, le grand pèlerinage aux Sept Saints de Bretagne disparu au XVIe siècle et créé, à Carnoët, dans les Côtes-d’Armor, la Vallée des Saints qui rappelle l’épopée de la évangélisateur des moines en Armorique, Philippe Abjean pose, dans ses ouvrages, une dizaine à ce jour, la question de l’avenir des églises de plus en plus fermées, faute de célébrations et de vocations.
Dans ce nouveau livre qui vient de paraître, « Les secrets du vieux clocher », l’ancien professeur de philosophie s’interroge : « Y a-t-il un avenir possible, par exemple, pour le plus haut clocher de Bretagne, l’un des emblèmes de Saint-Pol-de-Léon ? L’histoire du monument, qui constitue un théâtre majeur de la vie de Léonard, reste mal connue. Le Kreisker, ce grand muet, conserve en effet bien des secrets alors même qu’il fut un théâtre majeur de la vie de Léonard.
Philippe Abjean poursuit en indiquant que le Kreisker fut tour à tour et souvent à la fois un sanctuaire marial, un lieu de délibérations politiques, la chapelle du Grand Séminaire, du couvent des Ursulines, puis des grands Collèges du Léon et du Kreisker…
Un guet pour les marins
« Son aiguille de granit était aussi un repère », précise Saint-Politain. Un belvédère pour les marins à une époque où la baie rocheuse de Morlaix comptait peu de repères et de balises. Un repère également pour les Bretons qui ont l’esprit paroissial de leur village et qui aiment faire du Kreisker, le plus grand et le plus beau d’entre eux, l’emblème incontesté de leurs cartes d’identité minérales. Mais surtout un repère sacré car le clocher ouvert est avant tout un indice élevé vers le ciel. »
Albert Pennec pour les photographies, il publiera, cet été, un autre ouvrage sur la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
Pratique
L’auteur dédicacera son œuvre le samedi 6 avril, de 16h à 18h, au Café du Kreisker. Puis au Salon du livre de Roscoff, les 14 et 15 avril. Prix du livre, 15 €, au profit de l’association L’Œuvre de Saint-Joseph.
